L’Académie marche pour Sainte-Justine
La ville de Saint-Bruno de l’après-2013 sera confrontée à de nouveaux défis de taille en raison du développement accéléré de son territoire depuis 2005 et force est de remarquer que ces dernières années ont été marquées par l’émergence et le renforcement de la conscience écologique montarvilloise.
Un texte de Jean Gérin
Même si fort positive, la croissance de Saint-Bruno accuse des retards à l’égard de chacune de ses catégories de contribuables (le résidentiel, et plus particulièrement le commercial et l’industriel) par rapport à ses deux véritables pôles de référence que sont Brossard et Boucherville pour les années 2006 à 2013. Au global, les écarts négatifs globaux sont de 20 et de 5 % respectivement.
Il faut se rappeler que les grands perdants de la défusion furent les commerçants et les industriels, qui ont alors vu la transformation de la taxe d’affaires au régime de la taxe foncière et leur avis d’imposition augmenter plus que proportionnellement. D’où l’importance d’avoir un régime fiscal encore plus avantageux et plus équilibré afin que cet écart n’aille en grandissant. Règle générale, les décisions corporatives ne se prennent qu’à la lumière des signes de $.
La Question : Notre futur maire est-il prêt à s’engager dès maintenant à bonifier le régime fiscal des commerçants et industriels afin de rendre nos parcs commerciaux et industriels encore plus attractifs et en obtenir ainsi les meilleures retombées positives pour l’ensemble de la communauté.
Si important que ce soit d’attirer de nouveaux citoyens corporatifs et de profiter des bas taux d’intérêt qui prévalent actuellement, la ville ne doit pas s’exposer à perdre ceux qui se sont déjà implantés en ne facilitant pas leur essor.
Saint-Bruno n’est pas véritablement en concurrence avec les villes de l’Est de ses frontières, mais elle l’est à coup sûr avec celles qui sont les plus rapprochées des ponts du Grand Montréal. C’est là que réside la vraie compétition.
Un développement accru ne pourra être soutenu dans le temps sans que les mesures requises pour préserver les fonctions urbaines de base et autres prestations durables évoluent au diapason et soient coordonnées de façon optimale.
Jusqu’où le développement domiciliaire doit-il se poursuivre? Quand devra-t-il stopper? Quel est l’objectif idéal de population à atteindre en nombre? 30 000, 32 500, 35 000? Une pause serait-elle désirable?
Prenant en compte tous les enjeux, qu’est-ce qui devrait être privilégié, le résidentiel ou le non-résidentiel? Les impacts sur notre qualité de vie sont fort différents.
Si je prends à titre d’exemple un investissement de la taille de Jean-Coutu à hauteur d’un investissement initial de 70 millions de dollars à l’ouest de la 30, quelle serait l’équivalence en termes d’un développement résidentiel générant des taxes équivalentes?
La réponse : 600 résidences de plus sur la base d’une évaluation moyenne de 357 600 $, 1500 nouveaux résidants et 1000 voitures de plus en circulation dans le périmètre bâti.
L’investissement ultime de 190 millions de dollars à Varennes aurait plutôt signifié pour Saint-Bruno une addition de 4,6 millions de taxes, 1600 résidences, 4000 citoyens et 2600 voitures. De quoi faire réfléchir!
Cette illustration n’a pour but que de démontrer que de tels choix méritent d’être pesés fort judicieusement par les élus en concertation avec leurs commettants.
Sont évidemment à risque :
• la qualité de vie montarvilloise sur le plan environnemental
• la capacité de l’usine de traitement des eaux à absorber les volumes accrus
• l’équilibre fiscal générationnel entre les contribuables du « vieux-bâti » et du « nouveau-bâti »
• les dessertes routières à caractère collectif en raison de la surchauffe évidente des déplacements journaliers et des nuisances réelles qui résultent de la circulation de transit
• la capacité du centre-ville d’absorber du stationnement
• la performance du transport en commun
• le pouvoir des structures administratives existantes et autres, tels bâtiments municipaux, parcs et terrains de jeux, d’absorber les efforts additionnels requis, etc.