La philosophie
Les enjeux de notre époque sont considérables. Pensons simplement à l’augmentation des guerres civiles, à la pauvreté (un enfant meurt de malnutrition toutes les 6 secondes!) ou à la crise environnementale.
L’optimiste – ou le naïf, diront certains – voit dans chaque problème un défi que l’humain peut relever. Sa foi dans le génie humain lui permet de croire que nous surmonterons ces épreuves, que la science nous permettra de construire un avenir radieux. D’autres, plus pessimistes –ou réalistes – ne voient dans l’avenir que la fin des espérances humaines.
Le pessimiste et l’optimiste ont un point en commun : ils osent poser des constats sur le monde, ce qui leur permet d’être parfois habités par la révolte ou l’émerveillement. De là l’importance de chercher « le philosophe en nous » et de retrouver cette étincelle, cet émerveillement propre à l’enfance qui nous a tous permis plus jeune d’être étonnés par ce qui nous semble aujourd’hui banal. L’étonnement face aux réalités qui nous entourent peut aussi se transformer en révolte. Et de la révolte, que l’on doit comprendre comme étant le refus de ce qu’on l’on voit, peut naître le désir d’engagement rendant ainsi possibles les plus belles aspirations pour notre futur.
S’il y a une chose qui me semble assez claire dans notre époque, envahie par les incertitudes et un rythme de vie effrénée, c’est notre besoin criant de réflexion. La philosophie n’a peut-être pas des réponses toutes faites pour tout, loin de là. Sa force réside plutôt dans sa capacité à s’intéresser à toutes les sphères de l’existence humaine et à rechercher des réponses à nos questions fondamentales et existentielles. C’est pourquoi, chers lecteurs, il m’apparaît pertinent de vous proposer, au cours des prochaines chroniques, de courtes réflexions sur des enjeux importants propres à notre époque, mais aussi à notre condition humaine.
La philosophie, inutile?
Des gens pensent encore que la philosophie est inutile? C’est faux! Vous en voulez une preuve? Une des branches de la philosophie est l’éthique. Or, lors du dernier conseil municipal, un élu a annoncé la création prochaine d’un comité consultatif sur la gouvernance et l’éthique. Inutile, la philo?
Vous souhaitez me suggérer des sujets de chroniques ou émettre un commentaire, écrivez-moi à philosaintbruno@gmail.com!
Vincent Fortier
Enseignant et président du Comité national des professeurs de philosophie