Chronique engagement environnemental : rester réveillé, trop penser, essayer d’agir
L’anxiété est, selon le dictionnaire Le Robert, un » état de trouble psychique causé par la crainte d’un danger « . De nos jours, une panoplie de solutions s’offrent à nous pour combattre notre stress. Cependant, une nouvelle forme d’anxiété est née au cours des dernières années: l’écoanxiété. C’est la peur de l’avenir. La crainte de ce futur incertain qui pourrait voir la planète bleue devenir l’astre gris. L’angoisse qu’une nouvelle extinction de masse vienne ravager la biodiversité, que les humains soient engloutis par les forces de la nature reprenant leurs droits. L’écoanxiété, voilà ce que c’est. Elle touche principalement les adolescents. Nous, les nouvelles générations en qui si peu de gens ont encore foi, restons parfois éveillés à nous questionner sur notre avenir. Nous avons peur. Nous nous rongeons les ongles jusqu’au sang en nous demandant dans quel état la planète sera lorsque nous reprendrons le flambeau de nos parents et que nos enfants nous relayeront à leur tour. L’insomnie nous guette, tout comme le désespoir, qui nous gagne petit à petit. Nous avons peur.
C’est une anxiété qui déchire les tripes de ceux qui portent attention au signal d’alarme que la Terre nous envoie depuis trop longtemps. Ce signal, je l’avais mentionné dans la première chronique que j’ai écrite pour Les Versants. Je veux à nouveau relayer ce message. Car oui, l’alerte, tous l’entendent, mais l’écoutez-vous? Ceux qui se sont proclamés les hérauts du réchauffement climatique sont étouffés, encore à ce jour, par ceux qui prétendent que tout va bien. Non, tout ne va pas bien. À un rythme alarmant, les degrés augmentent. Des espèces s’éteignent, contrairement à la flamme d’espoirs et de chimères qu’entretiennent ceux qui croient à la domination des humains sur le monde. Non, tout ne va pas bien! Révolu est le temps où nous ne voulions pas faire culpabiliser qui que ce soit. Nous, tout autant que nous sommes, nous sommes les responsables et les uniques coupables de ce qui nous arrive. Si nous continuons, si vous continuez, s’ils continuent à agir ainsi, l’humanité est perdue. Non. Tout ne va pas bien. Greta Thunberg a magnifiquement mis en mots ce que beaucoup d’adolescents désespérés et angoissés ressentent : » […] Les adultes répètent sans cesse qu’ils ont une dette envers les jeunes, qu’il faut leur donner de l’espoir. Mais je ne veux pas de votre espoir. Je ne veux pas que vous soyez pleins d’espoir. Je veux que vous paniquiez. Je veux que vous ressentiez la peur que je ressens tous les jours. Et je veux que vous agissiez. Je veux que vous agissiez comme vous le feriez en cas de crise. Je veux que vous agissiez comme si la maison était en feu. Car c’est le cas. «