Chronique engagement environnemental : mode rapide, pollution éclair

Depuis toujours, la mode a une place importante dans la société. Les vêtements sont une façon d’affirmer sa personnalité, de montrer ses atouts ou encore sa classe sociale. Personnellement, je n’ai jamais accordé une grande importance à la mode, ni aux habits en général. Mais à mon école, il s’agit d’un sujet de conversation prédominant, et c’est là-bas que j’ai entendu parler de ce que l’on appelle la fast-fashion, ou mode rapide en français.

Le nom donne un bon indice de ce dont il s’agit : ce sont des marques qui proposent des vêtements à la mode à très bas prix. Au premier abord, cela semble très avantageux! Mais de si faibles coûts traduisent des conditions de travail épouvantables pour les ouvriers. Par exemple, dans les locaux de l’entreprise Shein, les travailleurs confectionnent les vêtements dans une chaleur oppressante, durant plus de 70 heures par semaine, et sont payés à la pièce. Et ce n’est qu’un échantillon de ce qui se passe dans les coulisses de ces entreprises. Les gens à l’œuvre dans ces manufactures sont souvent dans une situation de pauvreté extrême, et la majorité d’entre eux sont des femmes. Il y a aussi des enfants exploités dans les usines de textiles. Il est donc évident que les droits des travailleurs ne sont absolument pas considérés par ces géants de l’industrie de la mode. Mais qu’en est-il du respect de l’environnement?

Presque tous les aspects de la fast-fashion nuisent à la nature. Les interfaces faciles d’utilisation et attrayantes des sites des entreprises de mode rapide encouragent l’achat compulsif de leurs produits, ce qui est évidemment mauvais. De plus, la pression mise sur les gens, mais spécialement les jeunes, par les médias sociaux ou autres, les pousse à surconsommer pour avoir une garde-robe au goût du jour. En 2021, les Canadiens dépensaient en moyenne 2300 $ par an par ménage en vêtements. En 2023, 30 % des achats réalisés en ligne sont pour des habits. Il va sans dire que cela produit une quantité tout à fait alarmante de déchets. Et c’est sans compter la pollution émise par la livraison, qui inclut les emballages et le CO₂ émis par les véhicules de marchandise. La mode fait donc sans conteste partie du top 10 des industries les plus polluantes de la planète. La solution? Se procurer des vêtements de boutiques écoresponsables et équitables. Les coûts sont peut-être plus élevés, mais cela en vaut la peine, pour les droits des travailleurs et pour l’environnement.