Ce que je tente d’ignorer

Tout signal est accompagné de bruit. Parfois, il y a tellement de bruit, qu’on ne peut pas clairement percevoir le signal.

À titre d’investisseurs, nous sommes bombardés d’informations à tout moment. Le problème est que la majorité sont non seulement inutiles, mais qu’elles ont le potentiel de nous faire dévier de notre destination à long terme.

Voici les sources d’informations qu’un investisseur à long terme devrait ignorer autant que possible :

Les mouvements boursiers à court terme. Il est inutile, voire dangereux, de suivre l’évolution des marchés et de vos titres à court terme.

La plupart des données économiques. À mon avis, il faut savoir à peu près où l’on se situe dans les cycles économiques et boursiers. Il est néanmoins contreproductif de suivre l’évolution de l’ensemble des données économiques publiées sur une base régulière.

Vos rendements à court terme. À quoi sert de connaître le rendement de votre portefeuille la semaine dernière? Le trimestre dernier? Voir même l’année dernière? Et est-il réellement utile de savoir si votre portefeuille surpasse le marché à court terme?

La performance de titres spécifiques de votre portefeuille. Si vous devez évaluer la performance de votre portefeuille, faites-le sur une période d’au moins cinq ans. Mais est-il utile de focaliser votre attention sur les performances décevantes de quelques titres du portefeuille? L’important est sa performance globale.

Les rendements des autres. Est-il utile de comparer vos rendements, surtout à court terme, à ceux de vos voisins, de vos amis ou de membres de votre famille?

Les titres à la mode. Il y a toujours des titres ou des segments du marché qui sont à la mode. Mieux vaut à mon avis ignorer les performances parfois extraordinaires et très alléchantes de ce qui est à la mode.

Les prévisions. Il est illusoire de croire que quiconque peut faire, de manière régulière, des prévisions valides sur l’économie, l’évolution à court terme des marchés boursiers ou les bénéfices à venir des entreprises.

Les réseaux sociaux. Si vous allez sur les réseaux sociaux, faites-le pour leur valeur de divertissement, pas pour les informations que vous y tirerez, du moins pas pour vos placements.

Les prophètes de malheur. Quiconque prédit la fin du monde aura un auditoire beaucoup plus vaste que celui qui tient des propos mesurés ou qui est optimiste à long terme. Les médias favorisent souvent ce qui fait sensation car c’est ce qui suscitera le plus d’intérêt.