La Ville achète un terrain pour y déménager le baseball
Saint-Bruno-de-Montarville
La Ville de Saint-Bruno a fait l’acquisition d’une partie du terrain d’Hydro-Québec afin d’y déménager le terrain de baseball et construire le complexe sportif à sa place.
Le conseil municipal a approuvé l’achat d’une partie du lot appartenant à Hydro-Québec, situé entre le boulevard Clairevue et la rue Marie-Victorin. D’une superficie de 22 720,5 mètres carrés, cette partie est limitrophe aux terrains de soccer du parc Marie-Victorin.
Le coût de cette acquisition s’élève à 1 469 825 $. La Ville financera cette dépense en y appropriant un montant de 700 000 $ à même la réserve d’achat de terrains et un autre de 769 000 $ à même la réserve pour imprévus de l’excédent accumulé affecté.
Déjà en vente depuis quelque temps, la Ville a sauté sur l’occasion. « C’est un terrain qui est magnifiquement situé, qui a déjà été utilisé à cette fin, on voit encore certains tracés, donc on ne pouvait pas mieux tomber », souligne Martin Murray, maire de Saint-Bruno.
On envisage d’y déménager le terrain de baseball, c’est moins sûr pour le terrain de balle molle. « On n’est pas encore là, mais si on avait à déménager le terrain de balle molle, on pourrait l’aménager sur le terrain au bout du parc canin », informe le maire.
45 jours de jeu
1 469 825 $
C’est le montant déboursé pour l’achat du terrain.
L’acte de vente n’est pas encore officiel, il le sera vers la fin du mois de juillet. La Ville avait 45 jours à partir du 11 juin pour faire des vérifications additionnelles afin d’écarter toute contrainte empêchant l’achat du terrain.
Lors de la présentation de l’achat, la conseillère Louise Dion avait mentionné que le terrain serait contaminé; or, le maire atteste qu’il a été décontaminé en 2016 par Terrapex et qu’à l’issue de ces travaux, aucune analyse environnementale supplémentaire n’était nécessaire et qu’il ne devrait pas y avoir de contraintes.
Chiffres alarmistes
Le conseiller municipal Joël Boucher s’était également prononcé sur l’achat en mentionnant qu’il était inutile d’acheter un terrain pour y aménager des terrains de baseball qui existent déjà : « Il n’y a pas de valeur ajoutée, pour les équipes de baseball et de balle molle, l’offre de service ne s’améliore pas. »
Martin Murray dit que l’achat du terrain était impératif à la réalisation du projet, qu’il serve aux terrains de baseball ou au complexe sportif :. « Même si on construit un complexe sportif ailleurs (qu’au parc Rabastalière), il va falloir acheter un terrain, et ce terrain, ça va quand même être celui d’Hydro-Québec, qui va aussi coûter 1,4 million, ça revient au même. »
Joël Boucher a également présenté un scénario chiffré. Selon lui, il en coûterait 2,9 millions de dollars pour aménager ces terrains. « Financé sur 20 ans, à environ 3 % d’intérêt, ça va coûter 3,9 millions aux contribuables en remboursement de capital et d’intérêts », a-t-il calculé. Il prévoit que ce montant se reflétera sur l’avis d’imposition des Montarvillois.
En contrepartie, le maire réaffirme que ces coûts font partie du coût total : « Pour nous, ça fait partie du projet, il va coûter autour de 50 millions et ça fait partie des coûts associés. »
Il soutient aussi que la Ville ne financera pas ce projet seule : « Des demandes de subvention vont être adressées au provincial et au fédéral dans le cadre du programme d’infrastructures. Avec ce qui se passe dans le parc industriel, si on sait bien gérer, on va dégager la marge de manœuvre suffisante pour faire face à ces obligations. On n’ira pas de l’avant si on n’a pas les fonds pour réaliser ce projet sans que ça ait d’impact sur l’avis d’imposition des citoyens. »
Le projet va de l’avant
Le maire et ses conseillers, mis à part les membres de l’opposition, n’ont pas d’inquiétudes liées à l’achat et n’y voient pas de risques. Martin Murray prévient que le déménagement de terrains de baseball et de balle molle n’est pas prévu avant les deux prochaines années.