Vers une troisième collecte à domicile
Lors de l’assemblée du conseil municipal du lundi 6 mars, la Ville de Saint-Basile-le-Grand a autorisé un paiement de 318 202 $ à la Municipalité régionale de comté de La Vallée-du-Richelieu (MRCVR) pour l’acquisition et la livraison de bacs bruns en vue de la collecte des matières organiques. Cette collecte, la troisième sur le territoire de la municipalité, entrera en fonction en 2018.
Les matières organiques, aussi appelées matières compostables ou putrescibles, sont des résidus qui se putréfient et se décomposent sous l’action de microorganismes. « Au Québec, ces matières organiques représentent jusqu’à 46 ou 47 % du contenu du sac des ordures ménagères », mentionne le maire de Saint-Basile-le-Grand, Bernard Gagnon.
Quelque 7 000 bacs seront livrés par la MRCVR en 2017, approximativement 6 mois avant le début des collectes. Un dépliant d’information sera préalablement distribué et des rencontres seront tenues afin de renseigner la population sur l’utilisation adéquate des bacs et les types de matières acceptées.
« Éventuellement, nous allons produire de l’énergie et vendre les produits de nos déchets. » – Bernard Gagnon
La Ville de Saint-Basile-le-Grand s’est jointe à la MRC de La Vallée-du-Richelieu afin d’être incluse dans l’ensemble des démarches pour la fourniture de bacs de collecte, incluant les services de distribution. Les bacs de 240 L munis d’un transpondeur porteront l’identification de la municipalité, laquelle sera accompagnée du logo « Organibac » et du slogan de la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SEMECS), « Nous y mettons toute notre énergie! ».
En 2014, le conseil municipal a signifié son accord indiquant que la MRCVR assume la responsabilité de la gestion des matières organiques dans le but de réunir un plus vaste bassin de population autour du projet. Afin de mettre sur pied un centre de traitement des matières organiques par biométhanisation, la MRCVR s’est jointe aux MRC de Marguerite-d’Youville et de Rouville pour former la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS), un consortium municipal desservant une population de plus de 235 000 citoyens qui exerce la compétence des MRC à l’égard du traitement des matières organiques. Avec son partenaire privé Biogaz EG, la SÉMECS a planifié la construction de l’usine dans le Novoparc de Varennes, signataire de la Charte du développement durable de la Montérégie-Est préparée par le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CREM).
La première pelletée de terre pour la construction de cette usine a eu lieu en décembre dernier; les travaux devraient ensuite s’échelonner sur une période de 12 à 18 mois, portant l’ouverture en 2018.
La biométhanisation est un procédé de recyclage biologique ou de dégradation des matières organiques sous l’action de microorganismes en l’absence d’oxygène, processus appelé de méthanisation qui produit un digestat, qui peut être valorisé comme fertilisant agricole, et du biogaz, qui peut être récupéré en raison du méthane qu’il contient, puis utilisé comme énergie renouvelable. Le projet offre au secteur municipal la possibilité de valoriser ses résidus organiques et d’atteindre les objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. « Nous allons procéder intelligemment. C’est un système qui sera traité de façon bien organisée. Éventuellement, nous allons produire de l’énergie et vendre les produits de nos déchets », d’expliquer le maire Gagnon.
En novembre dernier, la Ville indiquait lors de son assemblée du conseil municipal que le report du 4 budget participatif permettrait prioritairement de mettre un fonds de roulement en vue du financement de l’ensemble des 7 000 bacs bruns nécessaires à la collecte des matières putrescibles.
La somme de 318 202 $ nécessaire pour l’acquisition et la livraison de ces bacs bruns sera empruntée au fonds de roulement et sera ensuite remboursée en 2 versements de 159 101 $ sur une période de 2 ans.
QUESTION AUX LECTEURS :
Que pensez-vous de l’arrivée prochaine d’une troisième collecte sur le territoire de Saint-Basile-le-Grand?