Vers le football universitaire

Des dizaines d’universités américaines courtisent le footballeur Maxence LeBlanc. Le jeune homme de 17 ans accumule les offres, comme Tom Brady a déjà empilé les records avant d’annoncer sa retraite.

Maxence LeBlanc n’est pas quart-arrière. Il évolue en fait en tant qu’ailier rapproché pour les Red Raiders de Baylor, une école secondaire privée de Chattanooga, dans l’État du Tennessee.

L’ailier rapproché est un mélange de receveur et de joueur de ligne offensive. « Ma force, ce sont mes mains, pour attraper le ballon », lance Maxence LeBlanc.

L’automne prochain, il entamera une deuxième saison avec Baylor. Ensuite, l’université l’attend. Les prochains mois risquent d’être cruciaux pour ce Montarvillois d’origine puisqu’il veut choisir sa future université avant le début de la prochaine saison des Red Raiders. Il désire s’en libérer l’esprit. Une trentaine d’universités l’ont approché, mais il a réussi à réduire sa liste à huit destinations potentielles, dont les universités du Tennessee, Penn State, Stanford et Duke. 

Le rêve se réalise

Malgré le dilemme dans lequel il est plongé, malgré « ce beau problème », Maxence LeBlanc va bien. « Je ne vais pas me plaindre. Je suis en train de vivre tout ce que je voulais depuis mes débuts au football. La seule raison pourquoi je suis allé aux États-Unis, c’est le football. Mon rêve est en train de se réaliser. Tout se passe comme je voulais », exprime l’athlète, en entrevue avec Les Versants

Parfois, les rêves se concrétisent à la suite d’une conversation, d’une rencontre, d’un événement… Dans le cas de Maxence, le rêve a pris forme pendant son séjour au sein des Dynamiques du collège Charles-LeMoyne. C’est avec cette école que le sportif s’est initié au football, dès son entrée en première secondaire. Mais en 3e secondaire, il a fait la rencontre de Michel-Pierre Ponbriand. Ce dernier a conseillé l’étudiant. « J’ai réalisé que je pouvais jouer au football. Que j’avais du talent. Le coach, Michel-Pierre Pontbriand, m’a tout appris au football. Il m’a parlé des États-Unis, des prep school américaines. Il m’a marqué », raconte celui qui n’a jamais porté les couleurs du Club des Barons de Saint-Bruno. 

L’idée d’aller terminer le secondaire chez nos voisins du sud a fait son chemin… jusqu’à ce que ça devienne réalité. « Nous en avons parlé ensemble, en famille. Mes parents étaient d’accord. »

La famille

Maxence est le fils de Sébastien LeBlanc, que les Montarvillois et les adeptes de tennis connaissent bien. Le père a été champion de tennis en double chez les juniors durant les années 90. Il formait un duo avec Sébastien Lareau. 

Pour cette famille de quatre enfants, le sport n’est jamais bien loin des études. « Concilier le sport et les études a contribué autant du côté scolaire qu’au développement de leur plein potentiel. Concernant Maxence, la frénésie autour de son développement me réjouit. Or, la route sera longue et ardue. Actuellement, son focus est d’aller dans la meilleure université afin qu’il puisse faire des études et obtenir un diplôme. Il est brillant sur le terrain, tout aussi dans ses études », mentionne la maman, Christine LeBlanc. Le jeune ignore le programme universitaire qu’il choisira. Mais il s’oriente vers le sport et le corps humain.

Influences

Michel-Pierre Pontbriand n’est pas le seul à l’avoir inspiré. Benoît Groulx et Pascal Fils aussi. « Ils m’ont tout appris sur le football, aux niveaux technique et mental », admet-il. À leur manière, les membres de sa famille ont influencé Maxence au cours des dernières années. « Quand tu vois ton père connaître autant de succès dans le sport, ça motive », confie le plus jeune de la famille. Sa sœur et ses frères avant lui poursuivent ou ont poursuivi leurs études dans une université américaine. Raphaëlle au tennis, Alexandre au tennis, et Félix en décathlon. « Quand on voit ses frères et sa sœur connaître du succès à l’université, ça joue dans la tête. Je ne veux pas être le seul à ne pas réussir. C’est une bonne raison qui me motive dans ce processus », poursuit l’adolescent de 17 ans. 

À la suite d’une blessure au genou, qui a nécessité une opération, Maxence LeBlanc a dû suivre des séances de réhabilitation auprès d’un entraîneur privé de Saint-Bruno, Roberto Sabatini. « Il est un ami de la famille. Je m’entraîne avec lui depuis que j’ai neuf ou dix ans. Mais depuis ma blessure, il m’aide beaucoup. C’est mon mentor en ce moment. » 

Laurent Duvernay-Tardif

À long terme, son objectif est d’atteindre la NFL, la ligue professionnelle. Laurent Duvernay-Tardif est une idole, parce que « c’est exceptionnel » ce qu’il a accompli tout en complétant sa médecine. « J’ai suivi le parcours de Maxence, puisque mon meilleur ami, Sasha Ghavami, l’accompagne depuis quelques années avec son entreprise. C’est très impressionnant… Il est encore jeune et beaucoup de choses peuvent arriver, mais il est sur une trajectoire galactique. Dans tout ce tourbillon de frénésie, il faut rester concentré sur son sport et les études, et ne jamais tenir pour acquis les opportunités qui nous sont présentées. Cela dit, je connais un peu la famille LeBlanc, [je ne suis pas inquiet] pour lui », répond Laurent Duvernay-Tardif, que le journal a contacté grâce à son agent Sasha Ghavami. 

Quand on lui demande s’il aurait pu capter l’attention des universités canadiennes tout en restant au Québec, le Montarvillois rappelle que c’est réalisable et que plusieurs l’ont fait avant. « Mon premier but était de jouer aux États-Unis. Les opportunités sont plus grandes d’être recruté en passant par un prep school que par le cégep », conclut-il.