Vague de vandalisme à Saint-Basile-le-Grand?
Est-ce que Saint-Basile-le-Grand fait face à une vague de vandalisme ou seulement à quelques cas isolés de méfaits éparpillés sur le territoire?
Les vitrines de quatre abribus ont été fracassées sur la route 116. Six fenêtres de l’école de la Mosaïque ont aussi été saccagées. La bibliothèque Roland-LeBlanc a aussi été la cible d’un acte répréhensible alors que des cailloux semblent avoir été projetés dans les vitres de l’entrée réservée aux employés.
La Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, que le journal Les Versants a contactée, confirme que « plusieurs vitrines ont été cassées à différents endroits » sur le territoire. « Nous allons porter une attention spéciale. La Régie de police demande aussi l’aide du public si jamais il est témoin de tout geste en lien avec du vandalisme. Les véhicules suspects sont aussi à signaler », répond le relationniste de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, François Ménard.
Abribus exo
L’état des abribus le long du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier (116), à la hauteur de Saint-Basile-le-Grand, ne passe pas inaperçu. Ils sont entourés de rubans jaunes et des morceaux de vitre concassée jonchent le sol.
On parle ici de l’abribus au coin de la montée Robert et de la route 116, et d’un autre à l’intersection de la montée des Trinitaires et de la 116. Puis deux autres en direction de Beloeil, dont l’un à proximité de la clinique vétérinaire.
Contactée par Les Versants, l’entreprise exo confirme ce que le journal a constaté. « Quatre de nos abribus situés à Saint-Basile-le-Grand ont été vandalisés. C’est très regrettable », déplore le conseiller – relations médias d’exo, Eric Edström.
Cependant, il s’agirait d’un événement isolé, selon exo. « Ce sont les seuls abribus touchés le long de la 116. La gare n’a pas été impactée », souligne-t-il.
Rappelons qu’en novembre 2021, exo avait déploré du vandalisme sur l’une des installations de la gare de trains de banlieue, à Saint-Basile-le-Grand. Le panneau à messages variables avait été fracassé à coups de roche.
Des équipes d’exo responsables des infrastructures sont intervenues pour sécuriser les installations de la route 116. « Nos équipes se sont chargées d’aller nettoyer les débris de verre et de sécuriser les abris pour assurer la sécurité de nos usagers », poursuit M. Edström.
« C’est dommage, ce vandalisme gratuit. » – Jocelyne Montpetit
Le journal a constaté, jeudi dernier, que les débris de vitre des abribus traînaient encore sur le sol à l’intérieur et sur le banc, comme en témoigne la photo de cet article. Toutefois, en fin de semaine, les rubans jaunes et les éclats de verre avaient été récupérés.
Selon exo, chaque surface de verre à remplacer entraînera un coût de 1500 $, incluant l’installation.
« La Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent a été avisée de l’incident, afin d’obtenir une surveillance accrue de la part des policiers dans le secteur », affirme le porte-parole d’exo.
École de la Mosaïque
Des fenêtres à l’entrée de l’école de la Mosaïque ont été brisées. Une autre fenêtre a subi le même sort du côté de la maternelle. Les gestes destructeurs auraient été commis dans la nuit du 1er au 2 février. « Tout le monde trouve cela dommage, commente la directrice intérimaire de l’école de la Mosaïque, Jocelyne Montpetit. Notre école est souvent la cible de vandalisme parce qu’il y a peu de voisinage autour. L’école installe de belles choses à l’extérieur pour les enfants, des tables, des endroits pour relaxer, des jeux, mais ça attire aussi les ados, qui s’adonnent au grabuge. »
Selon Mme Montpetit, c’est la première fois cette année que des méfaits sont commis autour de l’établissement scolaire. Mais ce n’est pas une première. Des bris, des bouteilles cassées, des serrures bloquées… ont été signalés au cours des dernières années. « Notre école est belle, elle a été agrandie. Nous en sommes fiers. C’est dommage, ce vandalisme gratuit », plaide Mme Montpetit.
La réponse de la Ville
Quand on lui demande si Saint-Basile-le-Grand est victime d’une vague de vandalisme, le maire, Yves Lessard, amorce sa réflexion par un « ouf! ». La Ville est informée de ce qui se passe depuis quelques jours déjà. En attendant, la Régie de police enquête. « Ça semble plus être le fait de personnes qui s’amusent le soir ou la nuit et qui prennent plaisir à briser des fenêtres », déclare M. Lessard, qui qualifie les méfaits de « gestes gratuits ». Selon lui, il ne s’agirait pas d’un acte en lien avec un dossier particulier.
À Saint-Basile-le-Grand, la hausse de l’avis d’imposition n’a pas enchanté les citoyens, qui commencent à recevoir le compte dans leur boîte aux lettres. « Je ne crois pas que ça peut avoir un lien avec les taxes, surtout si c’est le fait de jeunes. À moins que ce soit une commande de leurs parents, ce qui serait épouvantable! »
En entrevue, le maire rappelle que de tels bris entraînent des coûts à la Ville. Pour le cas de la bibliothèque municipale, les réparations pourraient coûter quelques milliers de dollars.
« J’aimerais beaucoup connaître ceux qui s’amusent à faire cela et quelles sont leurs motivations. Mais j’ai surtout l’impression que c’est quelqu’un qui tire une satisfaction à briser. Bêtement. »