Une soirée d’attente à Saint-Basile-le-Grand

Quelque 3000 personnes ont assisté au défilé du père Noël présenté à Saint-Basile-le-Grand le 4 décembre dernier. Ces citoyens se sont ensuite rassemblés au parc de Montpellier pour la suite des activités.

« Nous avons été un peu surpris par le nombre de personnes sur le site », reconnaît, du bout des lèvres, le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard.

Le 4 décembre, la Ville de Saint-Basile-le-Grand a présenté un défilé du père Noël dans deux secteurs du territoire, l’un au sud de la route 116, l’autre au nord de la voie ferrée. Les deux parades, bonifiées en personnages et en chars allégoriques par rapport à celle proposée en 2020, se sont bien déroulées. Parmi les acteurs du défilé, notons la présence des élèves de l’École de danse de Saint-Basile, qui, encore cette année, ont présenté des chorégraphies au cours de la balade. Les Grandbasilois étaient au rendez-vous, debout sur les trottoirs, assis sur leur terrain, en famille ou entre amis, à attendre que père Noël et ses acolytes déambulent devant petits et grands.

« Nous avons été un peu surpris par le nombre de personnes sur le site. » -Yves Lessard

Le deuxième défilé s’est amorcé devant l’école de la Mosaïque, un peu après 18 h 30. Il se terminait 45 minutes plus tard devant le parc de Montpellier. À l’arrivée du père Noël et de ses lutins à cet endroit, déjà plusieurs citoyens occupaient le site. Le film d’animation Dr Seuss : Le Grincheux était projeté en plein air à compter de 19 h. Ces activités permettaient de souligner la clôture des festivités entourant le 150e anniversaire de la Municipalité. Des centaines d’autres personnes attendaient en ligne pour accéder à l’intérieur du site.

Passeport vaccinal

En conformité avec les mesures sanitaires demandées par le gouvernement du Québec, la présentation du passeport vaccinal était exigée pour accéder au site du parc de Montpellier. « Nous demandions le passeport vaccinal parce que Québec l’exige pour ce genre d’événement. Mais aussi parce que nous savions que nos citoyens allaient se côtoyer de près, fraterniser avec des gens qui ne font pas partie de leur entourage. Aussi, nous avions des kiosques de nourriture », explique le premier magistrat.

Parmi les autres événements et festivals extérieurs que Québec cible pour demander le passeport vaccinal, il y a aussi les matchs sportifs ou les spectacles dans des stades extérieurs, les concerts de musique ou les spectacles d’humour sur scène extérieure, les marches, les marathons et les circuits de vélo, ainsi que les festivals ou les fêtes à vocations multiples.

Sur les lieux, nous avons pu constater plusieurs files d’attente. Pour la vérification du passeport vaccinal, mais aussi pour le kiosque de queues de castor, pour la visite du père Noël, pour l’accès aux structures gonflables, pour le kiosque à café. Les rares qui n’étaient pas en ligne pour attendre sont les familles qui s’étaient installées devant l’écran pour regarder le film.

En entrevue avec Les Versants, M. Lessard admet que des ajustements auraient peut-être dû être apportés. « On aurait peut-être dû distancer un peu plus les différents kiosques », plaide-t-il.

Quelques commentaires entendus

En ligne, il n’était pas rare d’entendre des parents convaincre leurs enfants de rentrer à la maison. « Il y a trop de monde et c’est long. On retourne à la maison. On va aller acheter des beignes et faire du pop-corn », ou encore « On s’en va, les enfants. On va revenir plus tard pour les feux d’artifice! », et « Au lieu des queues de castor, papa va aller faire des churros à la maison. Allez, venez-vous en! », puis enfin, à quelques pieds du fameux kiosque des pâtisseries, « Je vais l’avoir méritée, ma queue de castor! ».

Il nous aura fallu 75 minutes pour accéder au parc de Montpellier et faire la file à l’intérieur pour l’un des kiosques.

À la suite de ce moment d’attente, le film d’animation avait pris fin et le site se vidait peu à peu. Il était autour de 20 h 20, et les feux d’artifice étaient prévus à… 21 h. « Je n’ai pas eu de commentaire concernant l’attente. Par contre, 15 minutes avant les feux d’artifice, nous avons senti que les gens avaient hâte que ça commence. Certains parents étaient allés coucher les petits. Après coup, si c’était à refaire, il faudrait revoir ça dans le détail », avance M. Lessard, qui, du même souffle, souligne : « Mais rien de tout ça n’a nui à l’événement comme tel. Les gens étaient fébriles et les commentaires sur les feux étaient très positifs. L’ensemble de la soirée a été fort apprécié. Nos différentes équipes, menées par le Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire, ont fait un très beau travail. »