Une mise en demeure pour le sénateur Massicotte
La porte-parole du Regroupement des citoyens pour la sauvegarde de la Forêt des Hirondelles, Catherine Mondor, a remis une mise en demeure au promoteur et propriétaire du Boisé des Hirondelles, le sénateur Paul J. Massicotte, le 29 août dernier, lors de la soirée de présentation du projet de La Futaie. Les citoyens qu’elle représente accusent M. Massicotte de publicité mensongère, en citant hors contexte un passage d’une lettre citoyenne datant de juin 2006, et lui demandent de retirer illico presto cet extrait de ses documents.
Le fragment de lettre en question, laquelle a été rédigée par Gilles Racine, résidant de la rue des Roitelets, mentionne que « …nous (les résidants du secteur) espérons que ce projet, s’il se réalise, sera une source de fierté non seulement pour les futurs résidants, mais aussi pour les résidants actuels du Sommet Trinité. » Le dépliant du projet de La Futaie omet toutefois de citer entièrement la conclusion de cette lettre, qui va comme suit : « …les résidants actuels du Sommet Trinité ont tous sans exception choisi cet endroit pour y vivre dans la quiétude et dans un environnement exceptionnel qui, nous l’espérons, va le demeurer. »
De passage récemment à l’émission radiophonique Les Citoyens ont raison, sur les ondes du FM 103,3, la Montarvilloise Marilou Alarie a déclaré que plusieurs points étaient reprochés au sénateur. « Dans son document de promotion, il cite des résidants de Saint-Bruno, entre autres ceux de la rue des Roitelets, qui seront voisins du projet, disant qu’il a l’accord des gens du quartier, alors que c’est totalement faux. Il cite aussi qu’il n’y a pas d’espèces de plantes désignées menacées, alors que nous, nous avons de très grands doutes là-dessus, parce que nous savons que les études environnementales qui ont été faites sur le terrain ont été mandatées par le promoteur. »
Responsabilité partagée
Selon la citoyenne, il n’y a pas que le sénateur Massicotte à blâmer dans cette histoire, la Ville de Saint-Bruno aurait aussi sa part de responsabilité dans la frustration ressentie chez les Montarvillois. « On a tous comme principal but de conserver le maximum de cet espace-là, mais malheureusement, je n’ai pas l’impression que c’est le but de M. Massicotte. […] Nous ne sommes pas seulement contre le projet, mais aussi contre la façon qu’il a été présenté et géré par la Ville. Il y a plusieurs choses qui fâchent les gens; pas seulement le fait que des arbres seront coupés, mais aussi le manque de communication de la part de la Ville envers ses citoyens », indique-t-elle.
À cet effet, Mme Alarie souligne que les propriétaires du secteur ont essayé à plusieurs reprises de rencontrer Michel Lamarre, conseiller municipal du district, mais en vain. Ce dernier a d’ailleurs précisé, lors de la dernière séance du conseil municipal, le 22 août, qu’à l’époque il n’était pas en mesure de fournir plus d’information sur le projet.
À vendre?
Selon ce que Marilou Alarie a affirmé lors de son passage à la radio communautaire, le sénateur aurait ouvert la porte à une possible vente de la forêt, lors de la soirée de présentation, si une offre raisonnable lui était faite. Étant donné qu’elle est convaincue que la Ville de Saint-Bruno n’achètera pas le terrain, Mme Alarie invite les citoyens à continuer de faire pression.
Au moment de mettre sous presse, la lettre de Gilles Racine était toujours disponible sur le site Internet du projet de La Futaie. Pour le moment, M. Massicotte n’a pas souhaité commenter les événements. Toutefois, selon Colette Schwartz, conseillère en communication du projet de La Futaie, il le fera sensiblement à court terme.