Une hausse de 10 % des cas retenus

Direction de la protection de la jeunesse en Montérérégie

Dans la dernière année 2016-2017, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) au CISSS de la Montérégie-Est a traité 12 683 signalements. De ce nombre, 4 822 ont été retenus, soit une hausse de 10 % par rapport à l’an dernier.
« Ça représente une très grosse augmentation, a commenté la directrice de la protection de la jeunesse et directrice provinciale de la Montérégie, Josée Morneau, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi dernier. Ce sont en moyenne 35 situations par jour, soit le plus gros volume de la province. » Mais selon elle, il n’y a jamais trop de signalements. « Mieux vaut plus que pas du tout. »
En Montérégie, les signalements concernant des adolescents âgés de 13 à 17 ans représentent 26 % des 4 822 cas retenus, soit 1 236 signalements.
Au Réseau local de services (RLS) Richelieu – Yamaska, 1 742 situations ont été traitées, mais 663 d’entre elles ont été retenues, soit 38,1 %. Une hausse de 2 % par rapport à 2015-2016.
Au RLS Pierre-Boucher, 2 453 signalements ont été traités pendant l’année et 936 ont été retenus. Des données qui représentent 38,2 % et une baisse de 1,4 % comparé au dernier bilan.

La négligence au 1rang des signalements

Après analyse du bilan, la problématique qui revient le plus fréquemment est la négligence (1 307 sur 4 822 signalements retenus, soit 27,1 %), suivie de l’abus physique (1 036 cas sur 4 822, pour 21,5 %). Les mauvais traitements psychologiques viennent au troisième échelon (901 situations, 18,7 %). « La négligence demeure la problématique la plus souvent signalée parce qu’elle est la plus visible, la plus facile à détecter, surtout chez les enfants d’âge scolaire. Alors que de 0 à 5 ans, surtout si l’enfant reste à la maison et ne va pas en service de garde, c’est moins visible », répond Josée Morneau au journal Les Versants.

« Ça représente une très grosse augmentation. Ce sont en moyenne 35 situations par jour, soit le plus gros volume de la province. » – Josée Morneau

Pour la DPJ, la négligence se définit lorsque la sécurité ou le développement d’un enfant sont considérés comme compromis. « La négligence s’inscrit dans la difficulté des parents d’un enfant à répondre à ses besoins fondamentaux, au point que sa condition de vie s’aggrave. On parle de soins, de son alimentation, de son éducation », explique Mme Morneau.
Les signalements traités proviennent en grande partie d’employés de différents organismes, à 36,4 %, du milieu scolaire, à 19,1 %, des corps policiers, à 19 %, de la famille, à 16,5 %, et enfin de la communauté, à 9 %.
Autre donnée, 2 715 enfants de la Montérégie ont été pris en charge par la DPJ. Pour 1 326 (48,8 %) d’entre eux, le suivi s’est fait dans le milieu familial, pour 684 (25, 2 %) autres, une ressource de type familial a pris le dossier en main. « L’ensemble de nos interventions doit faire en sorte que l’enfant demeure dans son milieu, ou bien dans son entourage, auprès d’une personne significative. Nous souhaitons le moins possible le déraciner. Si nous devons avoir recours au centre d’accueil ou à une famille d’accueil, nous privilégions une courte durée », de poursuivre la DPJ de la Montérégie.

Mettre l’accent sur l’adolescence

Dans le cadre de leur 14 bilan annuel, les Directions de la protection de la jeunesse du Québec veulent sensibiliser la communauté aux réalités de l’adolescence. Leur objectif est de mobiliser la population autour des adolescents afin de mieux les connaître, les soutenir, les encourager et les protéger. « Le message est de rappeler aux gens autour de nos adolescents d’investir auprès d’eux, de les accompagner, les soutenir, mais aussi de les protéger. Ils sont nos adultes de demain. »
En 2016-2017, 91 191 signalements ont été traités par les DPJ de la province. Il s’agit en moyenne de 250 signalements par jour, soit une augmentation de 4 %. Cela représente 10 situations quotidiennes supplémentaires à l’an dernier.
Du total de 36 002 signalements retenus, 8 562 (24 %) concernaient des adolescents ou des adolescentes (13 à 17 ans). De ce nombre, 2 684 signalements étaient pour des motifs de troubles de comportement sérieux.
Pour consulter le bilan 2016-2017, visitez la page www.centrejeunessemonteregie.qc.ca/le-centre-jeunesse/publications/bilan-dpj/.

QUESTION AUX LECTEURS :

Situation parents-adolescents : comment vous en sortez-vous?