Une entente surgit in extremis

Services de garde Premiémos et Premiépas

Compte tenu des améliorations importantes apportées au cours des derniers jours dans les garderies privées Premiémos et Premiépas, et des mesures prises par la propriétaire, Denise Tresidder, le ministère de la Famille et des Aînés (MFA) a accordé un délai supplémentaire aux deux établissements afin que ceux-ci se conforment aux exigences de la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance. La date ultime a été arrêtée au 27 octobre prochain.

À quelques heures de la fermeture des deux garderies, vendredi dernier, le MFA et Mme Tresidder se sont entendus à l’amiable, après que cette dernière ait déposé une requête en injonction provisoire à la Cour supérieure du Québec. Mme Tresidder peut donc pallier les manquements qui lui ont été signalés lors de l’inspection, la semaine dernière, tout en continuant d’offrir ses services. « C’est un grand soulagement pour nous, les parents et les employés. Il aurait été malheureux de déraciner les tout-petits alors qu’on pouvait s’entendre », d’exprimer Mme Tresidder.

Parmi les situations constatées sur place qui, selon le ministère, peuvent compromettre la santé et la sécurité des enfants, l’on retrouve : « certains planchers en céramique, alors que le règlement l’interdit formellement, les risques de blessure étant plus grands; l’une des deux pouponnières n’a pas de fenêtre d’observation, le personnel doit pouvoir surveiller en tout temps les enfants, qu’ils soient dans la pouponnière, l’aire de jeux ou dans l’aire de repos; des produits toxiques ou dangereux ne sont pas rangés sécuritairement, dans un endroit verrouillé; les enfants ont accès aux cuisines librement, aucun dispositif de fermeture des lieux n’est présent; certains modules de jeux ne sont pas conformes aux normes de sécurité (CSA) et peuvent représenter un danger pour les enfants. »

Lacunes réglées

Denis Tresidder n’a pas tardé à rectifier les lacunes. En entrevue avec le journal, la directrice a confirmé que tous les points nommés ci-dessus ont été réglés dans le temps de le dire. « Il n’y avait pas grand-chose dans nos garderies qui ne fonctionnait pas. Les points qui ont été ressortis ont, selon moi, été des prétextes pour nous faire fermer. À titre d’exemple, l’histoire des produits toxiques, c’est quelqu’un qui avait juste oublié de remettre le verrou. Quant aux modules de jeux, ils sont tous certifiés, mais il y en avait un qui était plus haut que les autres; je l’ai fait enlever », souligne Mme Tresidder. Cette dernière ajoute qu’elle en processus avec le MFA pour finaliser les derniers points à régler afin que ses permis lui soient enfin délivrés.

Messages entendus?

En date de ce lundi, 708 personnes étaient adeptes de la page Facebook « Contre la fermeture de Premiépas-Premiémos », sur laquelle plusieurs parents ont exprimé leur mécontentement au cours des dernières semaines. Mercredi dernier, les maires de Saint-Bruno-de-Montarville et de Saint-Basile-le-Grand réagissaient eux aussi à l’avis d’évacuation prématuré du MFA et demandaient au ministère qu’un nouveau sursis soit accordé.

Autres garderies illégales

Quelques heures avant de mettre sous presse, le journal Les Versants a eu vent que plusieurs autres garderies privées de la région pourraient être illégales, puisque sans permis d’opération du ministère. Après plusieurs appels à la Direction régionale du Centre et du Sud du Québec du MFA, le journal n’a pu obtenir confirmation de ces données. Dossier à suivre.