Un verre de trop

Selon une récente étude du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS), les dangers reliés à la consommation d’alcool sont présent dès le premier verre. Une directive que les Alcooliques anonymes voit d’un bon oeil.

En novembre 2011, le CCDUS recommandait de ne pas dépasser 10 consommations d’alcool par semaine pour les femmes et 15 verres standards pour les hommes. Changement de cap radical la semaine dernière. Selon le Centre il est désormais établi qu’après deux verres standards ou  moins par semaine le risque de méfaits lié à l’alcool est faible. Le risque est modéré avec de trois à six verres standards et élevé avec sept verres ou plus.

Alors que certains jugent l’étude excessive, les Alcooliques Anonymes estime qu’« enfin les vraies choses sont dites. Dire que 10 verres pour les femmes et 15 pour les hommes par semaine c’est correcte, cela n’a pas d’allure. Zéro verre par semaine, c’est zéro risque et je peux vous dire que l’abstinence ça marche. » Cela fait 24 ans que cette personnes qui souhaite garder l’anonymat explique qu’elle ne se porte que mieux depuis que l’alcool a disparu de ses consommations.

Selon le CCDUS, même en petite quantité, l’alcool n’est pas bon pour la santé. « La recherche nous apprend qu’il n’y a pas de quantités ni de sortes d’alcool bonnes pour la santé. Que ce soit du vin, de la bière, du cidre ou un shooter d’alcool fort, ça ne change rien. Boire de l’alcool, même en petite quantité, entraîne des conséquences pour tout le monde, peu importe l’âge, le sexe, le genre, l’origine ethnique, la tolérance à l’alcool ou encore les habitudes de vie.

C’est pourquoi si vous consommez de l’alcool, boire moins, c’est mieux ! » peut-on lire dans l’étude

Les réunions

Il explique aussi que l’organisme « Alcooliques Anonymes reçoit de plus en plus d’appels année après année et l’organisme encadre plusieurs rencontre matin, midi et soir partout au Québec. » À Saint-Bruno-de-Montarville, les rencontres des Alcooliques Anonymes se déroulent les samedi à 20 h à la Bibliothèque Georges-Brossard ou encore à l’Église Unie le mercredi soir à 20 h. À Sainte-Julie, les rencontres se déroulent les dimanche soir à 19 h et les mardi soir à 19 h 30 à l’église de Sainte-Julie. À Saint-Basile-le-Grand, c’est la bibliothèque Roland-Le Blanc qui accueille les rencontres les mardi à 20 h.  

« Dire que 10 verres pour les femmes et 15 pour les hommes par semaine c’est correcte, cela n’a pas d’allure. Zéro verre par semaine, c’est zéro risque et je peux vous dire que l’abstinence ça marche. » – alcoolique anonyme

Une forte consommation

Selon Statistique Canada, au Québec, la consommation per capita d’alcool est passée de 8 litres en équivalent d’alcool pur en 2004-2005 à 8,9 litres en 2011-2012. Elle a ensuite diminué pour atteindre 8,3 litres en 2014-2015 et est demeurée stable en 2015-2016. Depuis, elle a augmenté pour atteindre 8,4 litres en 2020-2021. À titre d’exemple, le volume de consommation de 8,4 litres d’alcool pur équivaut à une moyenne de 494 verres par personne par année, soit 1,35 verres par jour toute l’année.

Selon l’INSPQ, L’alcool est de loin la substance psychoactive la plus consommée au Canada et au Québec. Selon les données du cycle 2017-2018 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC), 76 % des Canadiens et 81 % des Québécois de 12 ans et plus questionnés ont rapporté avoir bu de l’alcool au moins une fois au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête (buveurs actuels). Cette proportion est demeurée stable au Québec dans les dernières années, puisqu’elle se situait à 81 % en 2000-2001.