Un projet d’école proche de la 116 aux Promenades
Trois conseillers se sont dits soucieux de voir le projet d’une école, dans un projet immobilier dans le secteur des Promenades St-Bruno, être envisagé aux abords de la route 116.
« Comme élu, je me dois de toujours aller chercher le meilleur des projets. Le maire nous dit que c’est le meilleur des projets, et moi, je ne peux pas être en accord avec ça à cause de l’emplacement du lot pour l’école le long de la route 116. » C’est l’inquiétude qu’a soulevée, à la dernière séance du conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville, le conseiller de l’opposition du district 2, Vincent Fortier, sur un projet immobilier annoncé depuis plusieurs années dans le secteur des Promenades St-Bruno. Le projet prévoit 3800 nouvelles habitations dans un secteur résidentiel aux Promenades St-Bruno.
Santé publique
« On prévoit une école le long de la route 116, qui est comparable (en terme de circulation) à l’autoroute 20 du côté d’IKEA. La direction régionale de la santé publique a déjà émis des recommandations et ce qu’elle nous dit, c’est de ne pas mettre des écoles à moins de 150 m d’un axe routier. » M. Fortier a d’autre part mentionné les préoccupations de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME), qui préconise d’éviter la construction d’école dans un rayon de 300 mètres de voies rapides. M. Fortier a précisé que certaines infrastructures pouvaient atténuer ce problème, comme la construction d’un mur antibruit : « Ça aide pour la pollution, ça ne nuit pas, mais la distance reste importante. Si l’on ne me rassure pas sur les enjeux de santé publique que je soulève, je ne peux pas appuyer ce projet-là », a conclu M. Fortier en reconnaissant cependant que le projet résidentiel avait été amélioré avec l’ajout d’une école, d’un parc, de logements sociaux et de logements abordables. Louis Mercier, conseiller indépendant du district 5, s’est montré aussi inquiet de la situation. « Cela devrait nous interpeler tous directement », a-t-il souligner en séance. M. Fortier et M. Mercier ont été les seuls à voter contre la résolution.
Des grandes orientations
À ces arguments, le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Ludovic Grisé-Farand, a rappelé à M. Fortier le plan du projet actuel : « Pour l’instant, ce sont de grandes orientations. Il y aura des consultations et on pourra reconfirmer le tout. Il y aura des vérifications à faire. Il y en a qui ont été faites. Rien n’interdit qu’une école s’implante à cet endroit. Il y a une bande tampon juste à côté, avec des arbres qui seront plantés, et puis ce n’est pas la 116 qui est directement à côté, c’est le boulevard des Promenades, une artère secondaire, et qui est encouragé dans la politique du gouvernement. » Le maire a indiqué d’autre part que tout le projet se situait dans un rayon de 300 m de la route 116. « On peut enlever l’école et faire un bâtiment de condos à la place, mais je ne pense pas que ce soit une avenue intéressante. Ce soir, nous votons des orientations. S’il y a quelque chose que l’on doit modifier après la consultation, on le fera.»
Inquiétudes partagées
À la suite de ces interventions, Mathieu Marcil, conseiller du district 3 dans le parti politique du maire, a voulu aussi montrer son inquiétude quant à l’emplacement de l’école dans ce projet, en votant cependant pour le projet. « J’ai voté pour (la résolution), car ce sont de grandes orientations, mais j’ai certaines préoccupations sur l’emplacement de l’école. Je ne m’opposerais pas, car c’est un plan directeur, mais j’aimerais que l’on soulève certaines préoccupations au promoteur. »
De son côté, Gaelle Hazzan, directrice de projets à Cogir, a répondu au journal que « L’emplacement de l’école est défini. »