Arrestations à Saint-Bruno
Un professeur de 3e secondaire du Collège Trinité à Saint-Bruno-de-Montarville, Gilles Croteau, a été arrêté le 24 janvier dernier en lien avec de la pornographie juvénile. Les policiers ont aussi passé les menottes à Samuel Emery, un comptable de Saint-Bruno-de-Montarville, le 26 janvier.
Samuel Emery fait face à diverses accusations. Il a communiqué avec une personne âgée de moins de 18 ans ou qu’il croyait telle, en vue de faciliter une infraction d’ordre sexuel à l’égard d’un enfant.
Il s’est aussi entendu avec un agent d’infiltration dans le but de perpétrer une infraction à l’égard d’une personne de moins de 16 ans ou qu’il croyait telle.
M. Emery a été arrêté pendant l’opération nationale RECENTRER, chapeautée par la Sûreté du Québec.
« Je confirme qu’il y a eu visite au Collège Trinité. » – François Boucher
Un enseignant arrêté
Gilles Croteau, un citoyen de Saint-Hubert, fait face à des accusations de production de pornographie juvénile, d’avoir transmis, rendu accessible ou distribué de la pornographie juvénile, de leurre d’enfant.
« Je confirme qu’il y a eu visite au Collège Trinité en lien avec l’enquête de la Sûreté du Québec qui s’est développée cette semaine. Les démarches vont suivre », mentionne au journal Les Versants l’agent François Boucher, du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL).
Victimes recherchées
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil demande l’aide du public afin d’entrer en contact avec toute personne qui pourrait avoir été victime de Gilles Croteau. On parle d’un homme de 57 ans. Il demeure dans l’arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil.
Lors de ses crimes, Gilles Croteau aurait utilisé les pseudonymes Francis, Jack de même que Charles. Des éléments d’enquête laissent croire que l’homme aurait pu faire d’autres victimes. Les enquêteurs du SPAL demandent à toute personne détenant de l’information sur cet individu de composer le 450 463-7211. Toutes les informations communiquées sont traitées par un enquêteur de façon confidentielle.
Au moment d’écrire ces lignes, le SPAL n’a reçu aucun appel en lien avec ce dossier.
La réponse du Collège Trinité
Du côté du Collège Trinité, l’établissement a répondu par courriel au journal Les Versants. « La direction du Collège Trinité a été informée par les policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil d’une situation touchant l’un de ses enseignants. La direction de l’école a offert sa pleine collaboration au SPAL et a déjà posé des gestes afin d’assurer l’intégrité de son milieu de vie et un milieu d’apprentissage sain à l’ensemble de ses élèves. Le Collège préfère ne pas commenter sur la place publique afin de ne pas interférer aux procédures judiciaires », répond la responsable des communications du Collège Trinité, Stéphanie Hamel. Puis, quelques jours plus tard, Mme Hamel ajoute qu’« à ce stade-ci, le Collège n’a rien de nouveau à ajouter. Nous laissons l’enquête du SPAL suivre son cours ».
M. Croteau a aussi été arrêté dans le cadre de l’opération nationale RECENTRER de la Sûreté du Québec.
Cette opération s’est tenue du 23 au 26 janvier derniers. Elle a permis l’arrestation de plus d’une trentaine d’individus, âgés de 37 à 79 ans et domiciliés un peu partout à travers le Québec. Leur arrestation est en lien avec de la pornographie juvénile.
Les enquêteurs de l’Équipe intégrée de lutte contre la pornographie juvénile, composée de policiers de la Sûreté du Québec et des corps de police municipaux de niveaux 3, 4 et 5 de plusieurs régions du Québec, dont le SPAL, ont procédé à l’arrestation de 31 personnes. Parmi ces individus, il y a entre autres Gilles Croteau, l’enseignant du Collège Trinité.
Les dossiers d’enquête, initiés à l’automne 2022, ont été menés en partenariat avec la division des enquêtes sur la cybercriminalité (DECyb), l’équipe d’enquête sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet (ESEI) et les corps de police municipaux de Montréal, Québec, Longueuil, Laval et Gatineau. Au total, plus de 275 policiers ont été mobilisés pour l’opération.
Les policiers ont réalisé plusieurs perquisitions dans les lieux utilisés par les suspects et du matériel informatique a été saisi pour analyse. Au cours des derniers jours, tous les individus ont comparu au palais justice de leur juridiction.
Principalement, les infractions reprochées aux personnes arrêtées sont leurre, entente et arrangement pour perpétrer une infraction d’ordre sexuel à l’égard d’un enfant, rendre accessible à un enfant du matériel sexuellement explicite, contacts sexuels, incitation à des contacts sexuels, agression sexuelle, ainsi que d’avoir possédé, distribué et produit de la pornographie juvénile après y avoir eu accès.