Un plan mobilisateur, selon Florence Junca-Adenot

« Il a bien identifié les besoins de déplacements des différents groupes de population, dont vers Montréal et à l’interne de l’agglomération de Longueuil, ainsi que les stratégies de développement urbain », a-t-elle commenté en ajoutant qu’il propose des réponses faciles à implanter, qui vont avoir un effet de multiplication sur les services. Notamment, tout le réseau des voies réservées, l’ajout de voies de desserte, l’augmentation des heures, c’est quelque chose qui parle au monde.

Celle qui a présidé l’Agence métropolitaine de transport de 1996 à 2004 estime que les orientations ne sont pas théoriques avec un plan d’action qui intervient sur l’ensemble du territoire, qui considère les déplacements actuels et en gestation en essayant de réfléchir à une alternative à l’auto-solo.

« Ça mise sur une réponse territoriale distribuée. Ce qui n’était pas le cas dans tous les plans dans la région métropolitaine qui avaient tendance à s’intéresser aux déplacements (principalement) vers le centre », dit-elle.

À l’heure où Québec met un gros coup de frein à ses dépenses, est-ce que l’argent ou le financement n’est pas une pierre d’achoppement? « Oui et non, répond-elle. Il n’y a pas d’argent. L’argent va aller au maintien et au renouvellement des actifs. Sur la Rive-Sud, c’est moins patent qu’à Montréal, touchée par le remplacement de voitures de métro. »

« Je vous rappelle que les derniers chiffres sur les pertes d’heures travaillées (attribuables à la congestion) sont entre 1,5 et 2 milliards. » Florence Junca-Adenot

Aussi, lorsqu’on parle d’économie, elle ajoute qu’il faut aussi voir les pertes économiques liées à la congestion. « La congestion est déjà assez forte et elle va se multiplier comme on ne peut pas l’imaginer, fait-elle observer. Je vous rappelle que les derniers chiffres sur les pertes d’heures travaillées (attribuables à la congestion) sont entre 1,5 et 2 milliards. On ne regarde jamais ce côté-là. On dit qu’on n’a pas d’argent, mais on pourrait en sauver. »

Cinq chantiers sur 10 ans

1) Un réseau rapide et structurant

2) La modernisation des infrastructures d’exploitation

3) Une ouverture vers le milieu

4) L’électrification du réseau

5) Le virage client