Un montant très variable pour le traitement des frênes
Le coût pour traiter les frênes avec le produit TreeAzin semble varier considérablement d’un entrepreneur à l’autre.
Lors de la dernière séance du conseil municipal, une citoyenne du district 1, Virginie Boileau, a souligné qu’il lui a coûté plus de 425 $ pour faire traiter son frêne. Elle a soutenu que parmi les différents entrepreneurs accrédités par la Ville de Saint-Bruno, le prix est très variable. « J’ai même reçu une soumission de 800 $ pour un seul arbre. »
Mme Boileau a indiqué qu’un entrepreneur lui a fait mention que ce type de traitement était plus dispendieux à Saint-Bruno-de-Montarville, puisque la Ville exigeait un permis spécial. Le maire Martin Murray a admis que pour procéder à l’application de TreeAzin, il est nécessaire d’obtenir un permis. « Cependant, afin d’accommoder les entrepreneurs, la Ville a modifié ses tarifs afin que la demande de permis pour le TreeAzin soit à 0 $. Si on gonfle la facture sous prétexte de devoir couvrir les coûts de permis, on vous ment. »
Le maire a poursuivi en indiquant que peut-être que des entrepreneurs exigent de plus gros montants aux Montarvillois étant donné que Saint-Bruno est considérée comme une ville riche, mais que cela n’a pas sa raison d’être. « Nous n’avons pas à payer plus cher qu’ailleurs », a-t-il précisé.
Amélie Giguère, agente d’information à la ville de Saint-Bruno, confirme que les prix des traitements TreeAzin ne sont pas fixes. « Les entrepreneurs qui offrent le service doivent acheter le produit ainsi que des équipements pour faire le traitement et ont à se déplacer chez les gens, ils fixent donc leur propre prix. Comme pour tout autre service que l’on veut se procurer, il faut magasiner pour trouver qui nous offre le meilleur prix selon le niveau de service que nous recherchons. » Elle poursuit en soutenant que le coût d’un traitement TreeAzin est déterminé en fonction de la grosseur de l’arbre. « On mesure le diamètre hauteur de poitrine (DHP) en centimètres et le coût du traitement est un coût par cm. C’est donc ici que l’entrepreneur décide combien il charge au cm. »
Virginie Boileau a également fait part du court laps de temps auquel les citoyens font face pour prendre la décision de traiter ou non leurs arbres. « L’entrepreneur m’a dit qu’il fallait demander un permis et que le temps d’attente était très long. Il m’a dit que je devais signer rapidement si je voulais être assurée de faire traiter mon frêne dans la période propice. » Isabelle Bérubé, conseillère municipale du district 3, a mentionné que des vérifications seront faites à ce sujet. « Nous allons nous assurer qu’il n’y ait pas d’abus. »
En ce qui concerne l’obligation d’obtenir un permis, la conseillère Bérubé a soutenu que celui-ci est nécessaire pour que les entrepreneurs puissent fournir les preuves qu’ils détiennent tous les permis et certificats requis, délivrés par le ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), et attester qu’ils ont reçu une formation adéquate pour l’application de pesticides. « Le TreeAzin demeure un pesticide avec des caractéristiques de toxicité et des impacts potentiels sur l’environnement et la santé des personnes. Les demandes de permis nous permettent de vérifier que les bandes de protection minimales sont respectées. »
Isabelle Bérubé a terminé en indiquant à la citoyenne du district 1 que même si elle fait traiter son arbre, elle doit quand même s’attendre à le faire abattre au cours des prochaines années. « Les frênes que nous avons dû faire abattre sur la rue du Lac récemment ont démontré qu’ils étaient encore plus infestés que nous nous y attendions. Nous sommes donc en mesure de dire que d’ici cinq ans, il n’y aura plus un frêne sur le territoire de Saint-Bruno. »
