Une hausse du budget de 1,6 %

L’adoption des prévisions budgétaires de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a été votée en séance extraordinaire du conseil municipal lundi. La hausse du budget sera de 1,6 %.
 
Le budget 2017 de Saint-Bruno est estimé à un peu plus de 64 millions de dollars pour l’année 2017. Les charges locales représentent à elles seules une hausse de 1,99 %, alors que la charge des quotes-parts sera plus haute de 1,03 %. La hausse du budget sera quant à elle de 1,6 %.
La taxe foncière résidentielle pour une maison moyenne augmentera de 1,45 % ( soit 44 $) et l’avis d’imposition des services de 1,30 %. Pour les commerçants et le milieu industriel, les taxes seront plus basses que le résidentiel cette année. La hausse sera de 1,32 %.
La plus forte hausse est  à attribuer au régime d’assurances collectives des employés avec 14,2 %. Elle représente 86 400 $ du budget supplémentaire.
La charge qui occupe toujours la plus grosse dépense concerne les rémunérations dans la municipalité. En hausse de 1,9 %, ce sont près de 12,5 millions qui y seront consacrés en 2017.
La plus forte économie faite par Saint-Bruno est dans le régime de retraite de ses employés qui voit les cotisations de la Ville baisser de 11,1 %, pour faire une économie de 196 400 $.

Quotes-parts de l’agglomération

La plus grosse dépense de Saint-Bruno reste la quote-part qu’elle doit verser à l’agglomération de Longueuil. Sa hausse sera cependant limitée cette année à 0,6 %.
« Il y en a qui peuvent se réjouir en disant qu’il y a notre part des quotes-parts qui baisse, mais c’est dû à un manque de développement et à long terme, ce n’est pas certain que cela avantage la ville. Cela fait des revenus en moins », a indiqué en séance Thérèse Hudon, chef de l’opposition, de l’Alliance municipale, conseillère du district 1.
Le maire a rejeté la faute sur l’agglomération de Longueuil. « Depuis 2013, tous les efforts sont mis pour que les taux de taxes commerces et industries soient semblables à ceux des résidences. Il est même inférieur cette année, ce n’est pas ce qu’on souhaite nécessairement. Depuis 3 ans, il y a une augmentation assez similaire. Cette année, les villes liées font un effort pour gérer au plus serré; seulement, on donne 4 millions de trop à l’agglomération, comparativement à ce qu’on donnerait à une MRC. Cela a un impact », a-t-il répondu.

« Les Villes qui y sont allées avec des taux inférieurs, on peut se demander si ces taux-là sont électoralistes. » – Martin Murray

Mais là où Mme Hudon n’est pas en accord, c’est sur la tarification des services aux Montarvillois. « C’est là qu’on voit le plus d’iniquités. Il y a une différence majeure entre ce que la Ville charge et ce que ça lui coûte. De plus, il s’agit d’une facturation régressive qui est faite habitation par habitation, sans faire la différence entre le petit bungalow et la grosse propriété à plus d’un million. Tout le monde paie le même tarif. Pour l’eau potable, le tarif devrait être de 81 $, il est de 200 $; pour les matières résiduelles, la Ville charge 255 $, alors que ce devrait être 15,5 $, pour l’assainissement des eaux usées, on devrait payer 55,91 $, la Ville charge 225 $. Quand on regarde les tarifs à Saint-Bruno, on voit que c’est largement utilisé pour équilibrer le budget et faire baisser artificiellement l’avis d’imposition, pour équilibrer les charges et les revenus », a indiqué la chef de l’opposition.
« Il y a eu des efforts très importants faits l’an dernier pour s’assurer que les montants tarifés correspondent à l’ensemble des coûts. Analyse qui a pris plusieurs mois. Mme Hudon ne prend pas en compte, dans ses calculs, le coût des infrastructures  », a précisé M. Murray.
« En 2015, il y a une différence de 74 $, l’année prochaine on devrait ramener les tarifs proches des coûts », a expliqué quant à lui Roger Robitaille, directeur des finances, de la trésorerie et des technologies de l’information.
« À Boucherville, les taxes sont gelées depuis 3 ans, Longueuil a augmenté de 0,5 % ses taxes résidentielles, soit 13 $ par année. Québec gèle ou baisse ses taxes. Saint-Jérôme réduit les taxes de la maison moyenne de 1 % », a signalé André Besner, conseiller indépendant.
« Les Villes qui y sont allées avec des taux inférieurs, on peut se demander si ces taux-là sont électoralistes. Mais on ne fera jamais ça », de conclure le maire.
La Ville de Saint-Basile-le-Grand a enregistré une hausse des taxes de 0,8 % et Sainte-Julie de moins de 1 %.