Tous à pied ou à vélo vers l’école Albert-Schweitzer
Trois en trois pour le comité sécurité de l’école Albert-Schweitzer. Les bénévoles ont proposé, à nouveau, une matinée de déplacements actifs sécuritaires, cette fois le 15 septembre.
« Les gens sont au rendez et très heureux de participer. L’activité devient une tradition », commente, ravie, Véronique Sabourin. Le journal Les Versants l’a rencontrée dans la cour de l’école le matin même de l’événement.
La matinée a été mise en place une première fois le 30 septembre 2022 afin d’inciter les déplacements actifs sécuritaires vers l’école. Il a été répété au printemps, le 4 mai dernier. L’idée est de ne pas prendre la voiture pour se rendre à destination. Plutôt encourager la marche ou encore le vélo et la trottinette.
Trois points de départ étaient proposés avant d’entreprendre le parcours, ou pour y déposer son enfant entre les mains des parents bénévoles. Soit depuis les parcs Pontbriand, des Aviateurs et Jolliet. Quelque 50 cyclistes et 20 marcheurs s’étaient donnés rendez-vous au parc Jolliet, « le plus gros point de départ et le plus éloigné ».
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) participe au rendez-vous. Trois patrouilles à moto escortaient les groupes.
Au départ, les organisateurs encourageaient les parents à accompagner leurs jeunes lors de ces déplacements. C’est moins le cas maintenant. « Les enfants se sentent plus à l’aise et en confiance de faire le trajet, qui est court. Les parents prennent conscience que c’est agréable et que ça peut être sécuritaire. Beaucoup d’entre eux laissent leurs enfants au point de départ. Avec l’escorte policière, ils sont plus confortables à le faire », confie Véronique Sabourin.
Commentaires
De son côté, la directrice de l’école Albert-Schweitzer, Mélanie Bérubé, salue l’initiative des parents bénévoles. « Nous sommes très contents. Contents aussi de voir les policiers du SPAL nous escorter. C’est satisfaisant! » dit-elle.
« Si ça sert à sensibiliser les conducteurs et les décideurs de la Municipalité, pour que la ville soit sécuritaire, go! Le plus gros obstacle à cette sécurité, c’est la circulation automobile », exprime un papa, Martin Desrosiers.
Quand on lui demande pourquoi c’était important de prendre part à ce rendez-vous matinal, François Bouchard soutient que tout le monde a envie d’aller dans la même direction. « Une activité comme celle-là vient créer un sentiment de sécurité et d’appartenance », ajoute-t-il.
« On va y arriver… un coup de pédale à la fois! »
– Véronique Sabourin
Pour une maman, c’est important de faire la promotion du transport actif et d’encourager les parents qui partagent leurs idées en ce sens.
Dans la cour, les enfants se réunissent et discutent avec leurs amis. La musique et l’entrain du professeur d’éducation physique qui anime la matinée les incitent à danser. « L’école commence à 8 h 30 au lieu de 8 h 20. C’est une journée comme les autres, mais on a bougé! » lance Mme Sabourin.
Sécurité autour des écoles
Depuis plus d’une année, Mme Sabourin martèle la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville d’en faire davantage pour la sécurité routière autour des écoles. « Est-ce que c’est possible d’en faire plus lorsqu’il est question de corridors scolaires, de pourtours des écoles… pour que l’on puisse encourager les jeunes à se déplacer, non pas en voiture, mais autrement? » demandait-elle aux membres du conseil municipal en septembre 2022.
Autour de l’école Albert-Schweitzer, on parle des rues Cadieux, du Général-Vanier, Townshend, Héroux, William-Birks, Asselin, de Sainte-Foy… Pour la Montarvilloise, la situation autour de l’établissement scolaire est dangereuse. « Il y a des risques, et ces risques, en tant que parents, nous souhaitons les éliminer. Mais c’est très lent. »
Parmi ceux-ci, elle évoque des manœuvres dangereuses par les automobilistes, surtout des parents. La mère de famille note aussi les deux stationnements pour les membres du personnel de l’école. Ces stationnements donnent directement sur le trottoir des piétons.
Enfin, elle déplore la vitesse sur la rue Cadieux, « une piste de course », et le manque de panneaux d’arrêt. « La seule mesure qui a été réalisée avant la rentrée scolaire [en septembre 2022], c’est l’ajout d’une traverse piétonnière au coin de Cadieux et du Général-Vanier, quand on arrive de la rue Héroux », rappelle-t-elle.
Les efforts de Mme Sabourin ont peut-être sonné une cloche au conseil municipal. En assemblée la semaine dernière, le maire a rappelé qu’un plateau surélevé serait installé sur la rue Cadieux au coin de la rue Sainte-Foy.
La citoyenne engagée n’a pas l’intention de se limiter qu’à l’école Albert-Schweitzer. Au printemps, elle compte aller cogner aux portes des autres écoles montarvilloises pour proposer le concept de déplacements actifs sécuritaires. « Mon souhait, c’est que toutes les écoles prônent les déplacements actifs; mais ça prend un vouloir de la direction, des profs, des parents, des enfants aussi. On va y arriver… un coup de pédale à la fois! »