Sur la route, gare aux nids-de-poule
Des garagistes de Saint-Bruno-de-Montarville affirment que depuis deux ou trois semaines, ils ont constaté une augmentation dans les rendez-vous pour des bris causés par les nids-de-poule.
Des pneus fendus, des jantes et des roues à redresser ou à rectifier font partie des réparations les plus en demande actuellement.
À la hausse
« Une forte hausse! Même extravagante, comme hausse! », lance d’emblée Jean-François Lauzon, mécanicien pour Pneus et Services Grisé.
Selon lui, l’augmentation des rendez-vous se fait sentir depuis une semaine ou deux. « Pour des réparations à cause des nids-de-poule, la moyenne de l’été dernier a été atteinte en deux semaines. Depuis la semaine dernière, six ou sept roues ont été envoyées en réparation. Nous avons aussi changé une tonne de pneus », illustre Jean-François Lauzon.
Au moment de notre appel, c’était un ou deux cas par jour. La semaine auparavant, il y a eu quatre réparations en ce sens. « Par contre, je n’ai pas de réparation mécanique. Les nids-de-poule ne sont pas fameux pour les directions et les suspensions. Ça lousse les pièces. Mais il n’y a pas eu de réparation mécanique encore. »
Du côté du garage Service Aigle D’Or, aussi à Saint-Bruno-de-Montarville, l’adjointe administrative, Isabelle Chicoine, reconnaît qu’il y a eu une hausse depuis le début de la fonte des neiges. Des jantes et des roues bosselées à réparer. Des pneus fendus à changer au complet. « Cet hiver, c’était moins pire. Mais depuis que la chaleur s’est installée, nous avons des clients tous les jours à cause des nids-de-poule. Normalement, deux ou trois par semaine, mais cette semaine, six! C’est exceptionnel! », répond-elle au journal Les Versants.
Selon le véhicule, selon la qualité du pneu, selon le travail à effectuer, le coût de ces réparations varie. « Un pneu de qualité, ça peut aller entre 200 et 275 $. Une roue, 200 ou 300 $. Une jante, 150 $. C’est selon la voiture », exprime Isabelle Chicoine.
Des prix que confirme et répète Jean-François Lauzon. Il y a parfois des cas d’exception. Comme cette Mercedes, dont la roue à elle seule vaut 1200 $.
Lorsqu’on leur demande à quel moment ils prévoient une diminution des réparations dues aux nids-de-poule, ils répondent « dès que la Ville réparera les trous et les routes ». « Juste l’entrée par Seigneuriale, à la voie ferrée… Si elle était capable de réparer cette route, ça aiderait », ajoute Isabelle Chicoine.
Nids-de-poule à réparer
Entre la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps, le Québec connaît une cinquième saison, celle des nids-de-poule. Les cycles de gel et de dégel favorisent leur apparition sur nos routes.
Chaque année, CAA-Québec invite automobilistes, piétons et cyclistes à signaler ceux qu’ils croisent, de façon à aider les municipalités à faire les réparations nécessaires dans les meilleurs délais.
Voilà!
Saint-Bruno-de-Montarville propose à ses citoyens de télécharger l’application Voilà! Celle-ci permet, notamment, de « signaler tout problème non urgent à la Ville ». Par exemple, un lampadaire brisé, des graffitis ou encore… un nid-de-poule à réparer.
« Si elle était capable de réparer cette route, ça aiderait. » – Isabelle Chicoine
Or, la Municipalité reconnaît que depuis son instauration, en 2016, cette application est « très peu » utilisée par les Montarvillois. « Entre 70 et 200 personnes par année pour tout type de requêtes, provenant de citoyens, d’employés et d’élus. La tendance semble à la baisse, en ce sens qu’il y a eu 105 demandes en 2021, alors qu’il y en avait plus de 150 en 2017 et 2018 », précise la Direction des Travaux publics de Saint-Bruno-de-Montarville.
Annuellement, ce sont moins de 10 personnes qui rapportent l’emplacement d’un nid-de-poule. On en compte 15 de 2020 à ce jour. Ceux-ci sont surtout signalés sur « les grandes artères et les autres tronçons avec fort achalandage ».
Enfin, quand on demande à la Municipalité combien de temps s’écoule entre un signalement sur Voilà! et la réparation du nid-de-poule, la Direction des Travaux publics déclare qu’une « vérification visuelle est faite en moins de 12 heures afin d’identifier la dangerosité et l’urgence d’intervenir ». Elle précise : « Un cône est alors placé pour annoncer le danger. Le trou est bouché en moins de cinq jours, si urgent ou sur rue fortement achalandée.
Les employés de la voirie peuvent le boucher plus rapidement s’ils ne sont pas réaffectés. Cela peut être bouché en moins de deux semaines, si moins urgent ou dangereux. Par exemple, lors du décollement d’une plaque de quelques centimètres seulement. »
Bref, surveillez la route et soyez prudents à l’approche des nids-de-poule!