Soirée d’humour au Festival jeunesse de Saint-Bruno-de-Montarville
Anne-Sarah Charbonneau a découvert son amour pour faire rire les gens sur scène dans son rôle de Pumba, dans la comédie musicale de son école secondaire. Elle était alors loin de se douter qu’elle gagnerait sa vie comme monologuiste comique.
L’humoriste était sur scène le 3 juillet dernier dans le cadre du Festival jeunesse de Saint-Bruno-de-Montarville, avec Preach et Pantelis.
Le public adolescent est son auditoire favori, car c’est celui à qui elle souhaite s’adresser. « Ce que je fais sur scène, j’aurais aimé le voir quand moi, j’étais adolescente. Je n’avais pas la chance de voir des modèles différents. »
L’humoriste aborde des sujets parfois tabous, notamment le refoulement de son homosexualité à l’adolescence, qui a été très difficile à gérer. « Je ne veux pas être vulgaire, mais bien dire les choses telles qu’elles le sont. »
Dans son numéro présenté au parc éphémère, elle a fait un survol de sa jeunesse en parlant de sa première brassière, de ses premières relations intimes ou de ses premières menstruations.
Démarche artistique
Sa démarche artistique est avant tout de guérir son enfant et son adolescent intérieurs. « Je ne prétends pas faire de l’éducation, mais en partageant mon vécu, j’espère arriver à donner un petit baume sur le cœur de quelqu’un », confie l’humoriste. Anne-Sarah a vécu une adolescence remplie de beaux et de moins beaux moments. « C’est vraiment une période difficile. Avec le recul, je comprends mieux ce que j’ai vécu, mais quand tu es dedans, c’est vraiment flou. »
L’humour a été en partie un mécanisme de survie avec ses compères au secondaire. Anne-Sarah prétend avoir été le clown studieux de la classe et non celui qui « gossait » tout le monde.
Des modèles
Admiratrice de Justin Bieber et de Taylor Swift, l’humoriste se souvient de l’importance que ses amitiés ont eue, dans sa jeunesse comme aujourd’hui. « Pour moi, mes amis, c’est ma famille. »
Le public jeunesse l’inspire. « Ils sont tous plus cool que moi à leur âge. Ils sont plus avancés sur tellement de sujets, ils s’assument plus, aussi. »
Son premier modèle queer est issu des personnages dans la série Glee. « Je voulais faire comme Rachel et aller à Julliard après le secondaire, confie Anne-Sarah en riant. C’est le fun, de nos jours, les jeunes trouvent des modèles qui leur ressemblent rapidement sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas eu cette chance-là. »
Tous très différents
Malgré le ciel gris et les quelques gouttes de pluie, une trentaine de résidents se sont réunis pour écouter les trois humoristes, très différents les uns des autres.
Eric Preach, un résident de Carignan, a fait rire la petite foule au gré de différentes interlocutions avec le public. L’humoriste québéco-grec Pantelis a un style un peu plus choquant, de quoi amuser le public, en majorité composé d’adultes.