Sans convention
Les infirmières et les inhalothérapeutes du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSS Montérégie-Est) travaillent depuis 500 jours sans convention collective.
La proposition d’entente de principe conclue entre Québec et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), en mars dernier, a été refusée par les membres du syndicat des professionnels en soins de la Montérégie-Est (FIQ-SPSME) à 65 %. Ce sont 78 % des 4400 membres qui ont voté le printemps dernier.
Brigitte Petrie, porte-parole pour la FIQ-SPSME, mentionne que si les salaires sont très importants dans les négociations, les membres ne souhaitent pas être aussi flexibles que le demande le gouvernement. « Le gouvernement veut carte blanche pour arriver à ses fins. Nos membres souhaitent être protégés pour ne pas revivre les déplacements comme durant la pandémie. »
Savoir-faire
Le gouvernement, selon les besoins des établissements, veut pouvoir déplacer les infirmières d’unité de soin, voire d’établissement. Mme Petrie précise que les infirmières perçoivent cette demande comme un rejet de leur savoir-faire acquis avec le temps.
Lors de la précédente offre du gouvernement, une augmentation de 17,4 % entre 2023 et 2027 était sur la table. Depuis que les membres de la FIQ ont refusé l’entente de principe, « le gouvernement propose 12 %. Tout le monde ailleurs a eu plus, le gouvernement s’est même négocié 30 % » précise-t-elle.
Les membres de la FIQ-SPSME restent solidaires, selon la porte-parole, même si ceux-ci trouvent le temps difficile, surtout avec l’augmentation du coût de la vie.
« Les salaires ne suivent pas et même si le salaire de base est rétroactif, il y aura des pertes sur les primes et tous les autres avantages qui ne seront pas rétroactifs », explique Mme Petrie.
« Nos membres souhaitent être protégés pour ne pas revivre les déplacements comme durant la pandémie. » – Brigitte Petrie
Moyens de pression
Après plus de 16 mois de négociations, le syndicat espère que les choses bougeront rapidement à la rentrée. « Tout le monde a le même objectif, tout le monde veut que le réseau reste debout », explique Brigitte Petrie.
Le comité de négociation a été disponible tout l’été. Une rencontre aura lieu dans les prochains jours pour déterminer les actions à venir. « C’est certain que l’option de la grève reste sur la table, mais on regarde d’autres moyens de pression également. »