Sainte-Julie: des solutions pour renforcer la résilience seront bientôt présentés

Plus de six mois après les inondations du 9 août 2024 à Sainte-Julie, les sinistrés, bien qu’ils n’aillent pas de l’avant avec une action collective, ne baissent pas les bras et souhaitent toujours que la Ville améliore la résilience des infrastructures.

Lors de la plus récente séance du conseil, Catherine Langevin, résidente du secteur inondé en 2023 et en 2024, a de nouveau pris la parole devant les conseillers municipaux. Après avoir informé le maire des discussions qu’elle a eues avec des cabinets d’avocats, la citoyenne a interpellé les élus sur les résultats des tests de caméra et le rapport de la firme Genexco. 

En 24 heures, 156 millimètres de pluie sont tombés, soit plus de 6 pouces d’eau. Le 9 août dernier, 155 résidents ont été touchés par des inondations. Pour certains cabinets d’avocats, le caractère exceptionnel des pluies du 9 août dernier nuit, selon eux, à la requête des citoyens. Les objectifs étaient d’obtenir un dédommagement pour la perte de valeur des maisons du quartier, une compensation financière pour la santé mentale des sinistrés, et que la démarche oblige la Ville à agir.

« L’action collective aurait été plus forte si nous avions agi après les inondations en 2023 », mentionne Mme Langevin en séance ordinaire du conseil.

Un groupe Facebook comptant 150 membres a aussi été créé par Mme Langevin afin de regrouper tous les sinistrés intéressés par ses démarches. « Dans la mesure où une autre pluie qui ne serait pas de l’ampleur de celle de Debbie, la possibilité d’intenter une action collective apparaîtrait alors plus intéressante, tant pour les sinistrés que pour un cabinet d’avocats, puisque les chances d’obtenir un jugement favorable seraient plus grandes », mentionne-t-elle.

Un mandat, deux étapes

Mme Langevin souhaite poursuivre ses démarches. « Le comité ne veut pas en rester là et il souhaite élargir ses actions. On ne peut pas voir les citoyens dédommagés, mais on peut s’assurer que les investissements et les travaux seront faits », mentionne-t-elle, désireuse de maintenir les assurances et la valeur des propriétés du secteur.

« Les choses avancent avec Genexco et les résultats seront présentés au conseil municipal d’ici la fin du mois ou au début du mois d’avril. Le conseil doit décider des solutions proposées par la suite », a indiqué le maire de Sainte-Julie Mario Lemay, lors de la dernière séance du conseil municipal.

Il est important de se rappeler que la firme Genexco avait initialement été mandatée pour réaliser une étude hydrique des infrastructures de la ville et pour évaluer le comportement du réseau pluvial selon des simulations de pluie à récurrences de deux, cinq, dix et cent ans.

Dans une seconde phase de l’étude, l’entreprise devait se pencher sur des solutions pour renforcer la résilience de la municipalité face aux changements climatiques. 

Les tests de caméra pour l’inspection du réseau ont été retardés par l’hiver et les chutes de neige. Cependant, la directrice générale mentionne qu’ils sont sur le point d’être complétés.