Sainte-Julie: des réponses aux questions sur le projet de construction au 125, rue Jacquelin-Beaulieu
Lors d’une rencontre d’information publique au sujet du projet de construction au 125, rue Jacquelin-Beaulieu, quelques tensions se sont fait ressentir entre la Ville et les citoyens.
Quelques mois après une première consultation publique au sujet du projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI) situé au 125, rue Jacquelin-Beaulieu, les citoyens étaient invités à assister à une nouvelle rencontre le 12 mars dernier. Au cours de celle-ci, la Ville a présenté les réponses des questions des citoyens lors de la présentation du projet.
Vingt logements
Ce premier projet de résolution vise à permettre la construction d’un immeuble résidentiel comportant vingt logements, répartis sur trois étages et demi, dont cinq seront des appartements abordables situés au rez-de-jardin. L’usage de la zone P-141 n’autorise actuellement pas la construction d’un bâtiment multifamilial comptant neuf logements ou plus. Par le processus du PPCMOI, la Ville viendrait ainsi autoriser cette construction, pour ce projet uniquement.
Devant un taux de logements vacants extrêmement bas à Sainte-Julie, la Ville cherche à augmenter l’offre de logements en favorisant la densification. Le PPCMOI a suscité des inquiétudes chez les résidents du secteur P-141, notamment en ce qui concerne le stationnement dans les rues avoisinantes et les répercussions sur la circulation.
Le projet prévoit la construction d’un bâtiment sur l’un des deux stationnements attenants à l’église située sur le chemin du Fer-à-Cheval. Parmi ces logements, huit seront des 3 ½, neuf d’entre eux des 4 ½ et trois, des 5 1/2. L’entrée du stationnement serait sur la rue Jacquelin-Beaulieu et trente espaces de stationnement seraient offerts, alors que la réglementation obligerait le promoteur à en avoir 31. Cela représente l’une des dérogations demandées dans le PPCMOI.
Un accord a été conclu entre le promoteur et l’église pour que les visiteurs puissent utiliser le stationnement de celle-ci en cas de besoin et pour y déposer la neige en hiver.
Espace de dialogue
Les citoyens ont exprimé leur insatisfaction à propos des réponses de la Ville. « Pourquoi sommes-nous ici ce soir? » demande l’une des résidentes du secteur.
Bien que des études sur la circulation et le stationnement aient été réalisées, les citoyens ont eu l’impression de se déplacer pour rien et de ne pas avoir l’espace de dialogue qu’ils souhaitaient dans le processus de consultation. Ils ont eu l’impression que tout avait été décidé avant la rencontre du 12 mars.
Au fil des discussions, les citoyens ont pu découvrir le processus des études. La Ville a accepté, en fin de soirée, de leur transmettre les résultats.
Processus référendaire
L’un des citoyens a demandé des éclaircissements sur le processus référendaire, auquel les résidents des zones contiguës au projet ont droit lorsqu’un second projet de règlement sera adopté. Au moment d’écrire ces lignes, une séance extraordinaire devait se tenir le 17 mars.
Le maire a répondu qu’il avait l’intention d’utiliser la loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d’habitation. Cette législation permet à une municipalité d’autoriser un projet d’habitation qui déroge à la réglementation locale d’urbanisme en vigueur sur son territoire lorsque le projet comprend la construction d’au moins trois logements et selon certaines conditions. « Je vais le recommander », a répondu le maire, Mario Lemay.
Les citoyens ont perçu les propos du maire comme une fermeture du dialogue, alors que ceux-ci, sans être défavorables au projet, demeurent avec certaines préoccupations vis-à-vis la construction, qui pourrait prendre entre huit et douze mois.
Après plus de 45 minutes de questions, le maire a clos la rencontre. « Merci pour les questions et vos commentaires. Je vais en retenir un, concernant l’implication plus tôt des résidents des secteurs touchés dans le développement des projets », a mentionné M. Lemay.