Sainte-Julie: des régulateurs de débit d’eau dans le secteur du l’école du Moulin
Onze mois après les inondations du 9 août dernier, les citoyens touchés par les pluies diluviennes étaient invités à participer à une rencontre d’information sur le réseau pluvial du secteur du Moulin.
Une solution retenue par la Ville, parmi une vingtaine étudiées par la firme Genexco, a été présentée aux citoyens. Ils ont par la suite pu poser plusieurs questions.
Marcel Dallaire, directeur du Service des infrastructures et gestion des actifs, a présenté les actions prises par la Ville depuis le 9 août dernier, notamment par l’inspection des résidences, des conduites sanitaires et pluviales, l’optimisation de l’écoulement de l’exutoire sur la rue Gabrielle-Roy et plusieurs autres.
Parmi les vingt hypothèses évaluées par la firme, les élus ont décidé d’aller de l’avant avec l’installation des régulateurs de débit dans le secteur de l’école du Moulin. « La solution a été retenue en raison de sa rapidité d’intervention, qu’il s’agit de celle qui venait améliorer le réseau pluvial pour le plus de citoyens », explique M. Dallaire. S’il reste certaines études, approbations et étapes avant le début de l’installation des régulateurs, une somme de 525 000 $ est prévue en 2026 pour ce projet uniquement. Selon une estimation préliminaire, on pourrait installer jusqu’à 200 régulateurs de débit dans ce secteur.
La rue, un bassin de rétention
Cet outil, ajouté aux conduites pluviales, permettra de retenir l’eau dans les rues plus longtemps pour assurer une entrée de celle-ci calculée dans le réseau. « Il y aura un changement de culture. Nous devrons instaurer une tolérance à voir l’eau s’accumuler dans nos rues », explique le maire quant à l’effet visuel procuré par ces régulateurs. Avant leur installation, les citoyens des rues concernées seront rencontrés et de l’information leur sera transmise sur les changements à prévoir.
Les régulateurs pourront transmettre certaines données à la Ville sur l’écoulement des eaux. « C’est une solution qui pourrait être envisagée dans d’autres secteurs, dans d’autres rues, si besoin il y a. L’objectif demeure d’améliorer l’ensemble du réseau à Sainte-Julie. »
Parmi les citoyens présents, certains questionnaient sur la durée de vie et l’entretien nécessaire de ces régulateurs. L’une des inquiétudes récurrentes concernait les rues adjacentes à la zone, définie par la Ville, où seront installés les régulateurs. Le directeur du Service des infrastructures et gestion des actifs a expliqué que les conduites pluviales se dirigent vers d’autres bassins versants.
Retour des évènements
Ce sont 155 résidents, pour la majorité du quartier du Moulin, qui ont été inondés le 9 août dernier. Un record de précipitations a été établi à Sainte-Julie. En 24 heures, 156 millimètres de pluie, soit plus de 6 pouces d’eau, sont tombés.
Dès les premières demandes des citoyens, quelques jours après le drame, le maire a commandé une étude hydrique des infrastructures de la ville et validé le comportement du réseau pluvial selon des simulations de pluie à récurrences de deux, cinq, dix et cent ans par la firme Genexco. Selon les données expliquées aux citoyens, le réseau, dans son ensemble, répond aux critères exigés. « Il n’y a pas d’irrégularité et tout est conforme », précisait Stéphane Bélanger, chargé de projet chez Genexco.
Dans un deuxième temps, cette même entreprise devait fournir à la Ville diverses solutions pour améliorer la résilience du réseau pluvial.
Prochaines étapes
Dans les semaines, voire les mois à venir, la Ville doit finaliser les calculs et le choix des modèles, préparer le financement et l’appel d’offres public. La fabrication des régulateurs de débit peut prendre entre six et huit semaines. La mise en place des régulateurs est donc prévue au printemps/été 2026, tout comme la mise en place des équipements de mesure. Pendant ce processus, les citoyens seront informés des différentes étapes et des enjeux de l’installation de ceux-ci sur le territoire.
Une fois le système installé, la Ville étudiera et documentera les résultats. Cette étape se fera conjointement avec la Chaire de recherche en gestion durable de l’eau de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). « C’est une belle avancée pour Sainte-Julie. Ça démontre notre grande ouverture pour explorer de nouvelles avenues », mentionne M. Lemay.
« On pourra partager sur les meilleures solutions pour améliorer la durabilité de nos infrastructures en eaux potables, pluviales ou sanitaires. Ça permettra à la Ville de bénéficier des dernières recherches dans le domaine », explique Mélanie Brisson, directrice générale de Sainte-Julie.
La Ville de Sainte-Julie est la quatrième du Québec, après Laval, Québec et Nicolet, à se joindre à la Chaire de recherche.
