Sainte-Julie aspire à devenir une ville intelligente

Sainte-Julie s’apprête à former un comité qui aura pour tâche d’accompagner l’administration municipale afin qu’elle atteigne le statut de ville intelligente.
Des citoyens ont répondu favorablement à l’appel lancé le 16 décembre dernier sur le site Internet pour la formation dudit comité. « C’est facile de se perdre tant budgétairement qu’en termes d’orientation en voulant être une ville intelligente, estime en entrevue Suzanne Roy. C’est important d’avoir un comité de citoyens pour chaque initiative qu’on va prendre. Ce comité, en plus d’être à la base de l’analyse, il va aussi nous servir de validation sur l’impact qu’il va y avoir sur les citoyens. »
En plus des citoyens qui siégeront à titre bénévole, le comité sera formé d’élus, du responsable des technologies de l’information et des télécommunications, et du directeur général. Les membres vont se réunir à quelques reprises durant l’année.
La mairesse précise que le projet vise essentiellement à « améliorer la qualité des services et en réduire les coûts. Alors, pour nous, c’est fondamental que le citoyen sente que ce n’est pas seulement un virage technologique. »
Le coût pour la première année est estimé à quelques milliers de dollars. Une année qui va servir, explique Suzanne Roy, à « débroussailler et voir dans quelle section on veut y aller. Qu’est-ce qui existe sur le marché? C’est plus en 2019 et en 2020 où il va y avoir un impact financier. »
Premiers balbutiements
Un sondage CROP publié en février dernier montre que 68 % des personnes interrogées au Québec ne trouvent pas leurs villes assez intelligentes. Elles souhaitent que les villes mettent l’accent sur l’utilisation d’applications et d’outils numériques pour gérer le transport, la sécurité, l’eau et les infrastructures. Selon ce sondage, c’est hors Montréal, soit dans la région métropolitaine de recensement, que 37 % considèrent leur ville comme intelligente.

« Personnellement, le plus grand risque de données ouvertes, c’est de tellement mettre que le citoyen ne se retrouve plus. » – La mairesse Suzanne Roy

Sainte-Julie possède déjà quelques outils pour informer sa population : le tableau électronique aux entrées de la ville et surtout le système « Mon Sainte-Julie » qui permet, une fois inscrit, d’obtenir à l’aide d’un appareil mobile des informations selon des options choisies à l’avance. Un logiciel permet, d’autre part, aux usagers du transport en commun de connaître l’horaire des navettes, par exemple s’il y a du retard.
Vers des données ouvertes
La mise en pratique de la nouvelle technologie en est encore à ses premiers balbutiements. Toutefois, à titre d’exemple, de plus en plus de villes adhèrent à Données Québec. Ces données ouvertes peuvent renseigner sur différents aspects, qu’ils soient d’ordres économique, social, culturel et politique, notamment en matière de démocratie participative (vues sur les contrats, sur les indicateurs de performance, la sécurité publique et les demandes d’accès à l’information).
Certes, Sainte-Julie n’a pas la taille de Sherbrooke, Gatineau ou encore moins Montréal. « En matière de données ouvertes, il y a un travail qui a été fait au niveau de la MRC. Personnellement, estime la mairesse, le plus grand risque de données ouvertes, c’est de tellement mettre que le citoyen ne se retrouve plus. Il y a aussi de l’information qui peut être confidentielle ou qui pourrait être utilisée par des concurrents. »
Elle fait remarquer, à juste titre, que les données personnelles et confidentielles, entre autres en ce qui regarde la concurrence en matière d’affaires, ne peuvent pas être divulguées. La Ville publie différentes données et répond rapidement aux requêtes des citoyens par l’intermédiaire de la Loi sur l’accès à l’information, a indiqué Suzanne Roy
Question :
Fréquentez-vous souvent le site Internet de la ville de Sainte-Julie?