Sainte-Julie: Activités de francisation à la bibliothèque

La participation aux activités qui visent à promouvoir et à valoriser la langue française, organisées par la Ville de Sainte-Julie, évolue rapidement, au grand bonheur de Marthe-Élise K. Ngom, chargée du projet Fous du français

Ce programme, auquel la municipalité adhère depuis le mois d’octobre seulement, offre des activités et des ateliers de conversation pour répondre aux besoins de francisation des nouveaux arrivants.

Un club de lecture, des activités sur les chansons québécoises, des ateliers de conversation, une sortie de ski de fond pour les nouveaux arrivants et des cafés-rencontres sont organisés avec des organismes locaux qui œuvrent auprès de cette clientèle et plusieurs bénévoles. 

« Les besoins sont très présents et la clientèle est très intéressée par ce que nous offrons. Apprendre la langue est un facilitateur pour l’intégration de ces résidents de Sainte-Julie », mentionne Marthe-Élise.

Retour positif

Le profil des nouveaux arrivants est varié à Sainte-Julie, mais il y a une forte immigration venant de l’Amérique du Sud et du Maghreb. « Ils découvrent beaucoup sur la culture d’ici, mais aussi sur les autres cultures des autres participants. »

Depuis le début des activités, le 27 octobre dernier, le retour est très positif. « Les gens apprécient l’ambiance chaleureuse et la bienveillance que l’on offre. Tout le monde arrive ici, autant les participants que les bénévoles, avec une ouverture d’esprit et d’accueil », explique la chargée de projet, qui trouve très touchant d’assister à ces rencontres. « Les gens arrivent ici prêts à tendre la main à l’autre avec quelque chose d’aussi simple que de l’écoute. »

Au départ, le club de lecture comportait environ cinq participants. Désormais, plus d’une douzaine de personnes s’y impliquent. Dans les ateliers de conversation, les participants sont divisés selon leur niveau pour permettre à tous d’apprendre à leur rythme.

« On souhaite qu’à l’hiver, certaines personnes aient progressé suffisamment pour aller dans un groupe intermédiaire ou avancé », témoigne Marthe-Élise. 

Briser l’isolement

Si les activités offertes dans le cadre du programme Fous du français à Sainte-Julie ne font pas des « miracles », pour Marthe-Élise, elles permettent aux nouveaux arrivants d’accéder à des ressources et de multiplier les endroits où ils sont en contact avec le français. La diversité des ateliers est aussi une plus-value pour les nouveaux arrivants, qui voient du vocabulaire varié.

« Pour la majorité, ils continuent de parler leur langue primaire à la maison. C’est très beau de voir qu’ils vont à la rencontre du français », mentionne la responsable, qui explique que plusieurs participants gagnent en confiance et cherchent par eux-mêmes, à l’extérieur des activités organisées, des moyens pour parler français. « On le voit que les gens sortent de l’isolement, vont à l’épicerie ou dans un café et arrivent à communiquer leurs besoins en français. » 

Dans la MRC de Marguerite-D’Youville, Sainte-Julie est la ville qui accueille le plus de nouveaux arrivants. « Les besoins sont très présents, surtout dans le contexte actuel. C’est un programme qui rejoint le plan d’action 2024-2026 de la MRC pour la valorisation de la diversité culturelle sur son territoire. » Pour Marthe-Élise, la langue est un facilitateur à l’intégration qui limite les risques d’isolement des nouveaux arrivants.