Saint-Bruno : une étape de plus au projet de l’égout collecteur
Le conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville a approuvé, lors de la séance du 18 mars, une entente avec la Ville de Saint-Basile-le-Grand pour le projet d’égout collecteur.
« C’est une étape de plus à ce gros projet attendu depuis longtemps », exprime le maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé Farand.
Le conseil municipal a approuvé la promesse d’octroi de servitude réelle et perpétuelle d’utilité publique ainsi que l’autorisation temporaire de travail avec accès immédiat par Saint-Basile-le-Grand en faveur de Saint-Bruno.
À Saint-Basile, les élus ont également autorisé la signature pour une promesse d’octroi de servitude réelle et perpétuelle d’utilité publique lors d’une séance extraordinaire tenue le 19 mars.
« C’est pour la construction de l’égout collecteur, qui s’en vient à grands pas. Ça nous prend une servitude pour des travaux du côté de Saint-Basile. Nous avançons », précise Ludovic Grisé Farand.
Saint-Bruno prévoit l’aménagement d’un nouvel égout collecteur sanitaire entre la rue Principale, à Saint-Basile, et la station d’épuration des eaux usées, afin de réduire le déversement des eaux usées dans les cours d’eau.
Le tracé prévu pour cet égout implique la mise en place permanente d’une conduite sur certaines parties de quatre lots du territoire grandbasilois ainsi que l’occupation temporaire de parties de deux autres lots.
Un projet de longue date
Le projet de l’égout collecteur est dans les discussions depuis longtemps. Déjà, le Plan triennal d’immobilisations 2014-2016 (PTI) de Saint-Bruno faisait état d’études de faisabilité pour la construction d’un égout collecteur pour eaux usées. Quand on lui demande pourquoi les délais ont été si longs, le premier magistrat rappelle que c’est un dossier qui concerne deux municipalités et plusieurs juridictions. « C’est au chapitre du tracé que les étapes ont été ralenties. Nos services ont tout fait pour avancer. Mais le gouvernement provincial est impliqué avec l’Environnement et aussi la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ). Ça prend du temps. Ce n’est jamais simple. Nous sommes en train de voir la lumière au bout du tunnel », indique M. Grisé Farand.
« C’est une étape de plus à ce gros projet attendu depuis longtemps. » – Ludovic Grisé Farand
Les travaux devraient s’amorcer en novembre 2025, conditionnellement à l’obtention de l’autorisation du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
Au PTI 2024-2025-2026 de la Ville, la construction d’un égout collecteur sanitaire, entre le Grand-Boulevard et la station d’épuration, apparaissait au montant estimé de 19 347 000 $.
Les raisons pour un égout collecteur
L’égout collecteur est requis principalement pour trois raisons. D’abord pour acheminer la totalité des eaux sanitaires du territoire de Saint-Bruno (excluant celles provenant du secteur du Sommet-Trinité) directement à la station de traitement des eaux usées, sans transiter par le collecteur existant partagé avec Saint-Basile-le-Grand.
Une autre raison est de permettre le développement optimal de l’ensemble du territoire, sans augmenter les fréquences des surverses aux cours d’eau (afin de se conformer aux exigences règlementaires du MELCCFP).
« Le projet d’égout collecteur est la principale mesure compensatoire prévue dans nos engagements en matière de gestion des débordements auprès du ministère », déclare la porte-parole de Saint-Bruno, Manon Lacourse.
Enfin, l’égout collecteur sert aussi à augmenter le niveau de service du réseau d’égout sanitaire au sud 116 (réduction des risques de refoulement d’égouts). De plus, le nouvel égout collecteur est positionné de façon à capter la totalité des eaux sanitaires de la ville (excluant le Sommet-Trinité). Il sera construit à partir du point le plus en aval du réseau d’égout sanitaire existant.
Les plans et devis pour sa construction ont été accordés il y a neuf ans. Le premier tracé a été déposé au MELCCFP en 2017. « La Ville a dû faire face à des délais hors de son contrôle dans ce projet, qui résultent principalement de demandes du gouvernement provincial », nsiste Manon Lacourse.
Parmi les requêtes qui ont retardé le projet, notons la demande de modification du tracé par le MELCCFP et par la CPTAQ, et les délais dans les démarches de négociations d’acquisitions/expropriations des servitudes requises pour les travaux.