Saint-Bruno : Trans-Herb perd du terrain
Saint-Bruno-de-Montarville reprendra deux terrains appartenant à Trans-Herb E parce qu’elle n’a pas respecté le délai de construction d’un bâtiment.
« Nous vendons des terrains pour de la construction, point barre! » martèle le maire, Ludovic Grisé Farand.
Projets d’expansion
L’entreprise du quartier industriel a acquis des terrains à proximité de son bâtiment, il y a quelques années. Des plans d’agrandissement étaient dans l’air. Or, il n’y a pas eu de démarche pour construire. La Ville indique que « l’entreprise a fait défaut de respecter son engagement de compléter la construction d’un bâtiment dans le délai de 24 mois suivant la signature de l’acte de vente, soit au plus tard le 10 mai 2024 ».
Un avis exigeant de remédier à son défaut a été signifié le 15 avril. Trans-Herb n’a déposé aucune demande de permis de construction permettant de constater qu’elle pourrait remédier à la situation en 60 jours.
En entrevue, Ludovic Grisé Farand a expliqué « la trame de fond » de ce dossier. Une entente de deux ans a été signée le 10 mai 2022 pour construire sur différentes phases. L’une des phases consiste à agrandir, par l’arrière, le bâtiment actuel.
Reprise des terrains
« Au contrat, il y a une clause qui dit que si le délai n’est pas respecté, la Ville peut reprendre les terrains. Les projets d’agrandissement n’ont pas été réalisés, pour des raisons qui leur appartiennent. Nous avons attendu une année supplémentaire sans rien dire (de mai 2024 à mai 2025). La Ville reprend les terrains et les remet sur le marché », résume-t-il.
Selon lui, l’entreprise n’a pas été en mesure de démontrer qu’elle avait un projet d’expansion à moyen ou à long terme. La Ville reprend deux des trois terrains. « Le terrain en L, derrière, nous lui laissons. Elle prévoit une extension en 2026 », confirme le maire au journal.
Pénurie de terrains
L’un des terrains a une superficie d’environ 170 000 pi2. Le deuxième lot affiche quelque 32 000 pi2. M. Grisé Farand parle de « deux beaux terrains » sur lesquels une entreprise pourrait bâtir. « Dans la CMM, il y a une pénurie de terrains industriels. Saint-Bruno n’a pas le luxe de laisser des terrains en dormance. Pendant ce temps, des taxes n’entrent pas et c’est de l’argent perdu pour la Ville et les citoyens. Plus il y a de commerces et d’industries, moins les taxes aux citoyens sont élevées. »
Quant au montant de la valeur de l’acquisition, « selon le registre foncier, elle est de 730 835 $ pour une superficie de 23 685 m2 ». L’offre d’achat a été signée en 2019.
Contactée par le journal, Mme Pomerleau a préféré s’abstenir de tout commentaire. « Le dossier entre dans une phase juridique, je ne peux malheureusement pas en parler. Je peux seulement dire que je suis très déçue de la tournure des événements. En tant que citoyenne corporative depuis plus de 25 ans, je ne comprends pas l’attitude de la Ville. »