Saint-Bruno : sur Meta en soutenant les médias

La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville continuera d’acheter de la publicité sur Meta, mais elle apportera son soutien aux médias locaux par un achat publicitaire supplémentaire.

La prise de position des géants du Web face au projet de loi C-18 a soulevé de vives réactions partout au Canada. Au Québec, beaucoup sont solidaires pour ne plus acheter de publicité sur Meta. La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a quant à elle confirmé, lors de la dernière séance du conseil municipal, qu’elle continuerait a acheté environ pour 1000 $ de publicité avec Meta. « Si nous n’acheterions plus de publicité avec Meta, ce n’est pas Meta qu’on sanctionnerait, ce serait les citoyens », a indiqué le maire de la Ville Ludovic Grisé Farand. La Municipalité a cependant voté une résolution pour accorder un budget supplémentaire de 2000 $, le double du montant publicitaire dépensé sur Meta en 2022, afin d’acheter de la publicité aux médias locaux.

Résolution de Vincent fortier

Vincent Fortier, conseiller municipal de l’opposition dans le district 2, a pendant la séance proposé une résolution pour emboiter le pas à tous les partis politiques fédéraux, à l’exception du Parti conservateur, qui ont appuyé le projet de loi. Ottawa a mis fin aux publicités diffusées sur les plateformes de Meta, comme le gouvernement du Québec. Plusieurs Villes, comme Montréal, Longueuil, Chambly, Richelieu et Carignan, ont emboîté le pas comme l’Union des municipalités du Quéebec (UMQ) qui a encouragé l’ensemble des Villes de faire de même. La Chambre de commerce et d’industrie de la Vallée-du-Richelieu a rejoint assez rapidement le mouvement. L’UMQ rappelle qu’elle a pris cette décision « le temps que Meta reprenne les discussions sur l’application du projet loi C-18 : Loi concernant les plateformes de communication en ligne rendant disponible du contenu de nouvelles aux personnes se trouvant au Canada ». C’est la voie que M. Foriter voulait apporter au conseil municipal. « Il faut envoyer un message clair et qu’on cesse l’achat de publicité sur Facebook pour les prochains mois. Chaque organisation qui continue à financer Facebook, nuit aux médias, nuit aux intérêt de l’ensemble de la population en plus de jouer le jeu de cette entreprise. Laisser gagner Meta c’est perdant pour tous. » Seul Louis Mercier, conseiller municipal indépendant du district 5, a voté pour la résolution de M. Fortier.

Toujours avec Meta

Certains conseillers de la majorité ont compris la proposition de M. Fortier, mais ont voté contre favorisant l’aide financière aux médias locaux. « On a une approche qui est plus positive, moins accès sur la chicane parce que c’est ça qui se passe en ce moment entre le gouvernement fédéral et les agences de publicité. Au final, on va dans la même direction, mais on n’est pas en accord avec les moyens pour s’y rendre. Il y a pas mal plus de Villes ou de provinces qui n’emboitent pas le pas à cette volonté de retirer leurs publicités de Meta. Notre dépense ce n’est pas un gros montant, mais en terme de publicité et de personne qu’on peut rejoindre c’est non négligeable. J’espère que le conflit cesse naturellement », a conclu le maire.