Saint-Bruno : relancer le stickball

Une nouvelle discipline se lance à la conquête de Saint-Bruno : le stickball. Inspiré du baseball, le stickball ne demande que des bâtons et une balle en caoutchouc. François Laliberté, Montarvillois depuis près de 40 ans, a découvert ce sport il y a quatre ans en Floride.

Pour comprendre les origines du stickball, il faut revenir avant le 20e siècle. Les premiers à inventer ce sport sont les Amérindiens. « À l’époque, c’était un sport plus violent », décrit François Laliberté. Puis, au fur et à mesure des années, le stickball est arrivé dans les rues américaines, notamment à New York, à Boston ou à Philadelphie. Le sport s’importe alors dans les familles américaines au milieu du 20e siècle. Seulement, le stickball perd son côté violent et commence à davantage s’assimiler au baseball. « Au début, à la place du bâton, ils prenaient des manches à balai et une balle, explique François Laliberté. Ils n’avaient pas d’équipement de protection et ils jouaient comme ça, dans les rues, entre les voitures. » Les années passant, le stickball évolue et avec lui, son terrain. Des rues jusqu’au terrain d’asphalte, ce sport se développe petit à petit. « C’est assez populaire dans les années 70, puis le stickball a commencé à perdre de la popularité dans les années 80-90 et aujourd’hui, presque plus personne n’y joue », explique-t-il.

Un peu de Québec en Floride

C’est en 2021 que François Laliberté découvre ce sport. « Je passe six mois de l’année en Floride et les autres six mois à Saint-Bruno, commence-t-il. Il y a quatre ans, quand j’étais en Floride, j’ai vu des gens y jouer sur un terrain. Donc, je suis allé leur demander si je pouvais me joindre à eux. » Envieux d’inviter la communauté québécoise à découvrir le stickball, il se met dans l’idée de chercher des partenaires de jeu. « Je me suis dit que c’était une bonne idée d’intégrer et d’inviter tous les Québécois en Floride. Au début, on n’était pas beaucoup de Québécois, mais avec le bouche-à-oreille, de plus en plus ont commencé à venir », explique-t-il. Aujourd’hui, et ce, depuis trois ans, François Laliberté et ses partenaires organisent des matchs entre l’équipe  canadienne et l’américaine. « La première année, on a perdu, mais on s’y attendait. Puis, la deuxième année, on a aussi perdu de peu et enfin, la troisième année, on a enfin gagné. Donc, on peut s’améliorer rapidement en trois ans », détaille François Laliberté. Comme quoi pas besoin de grande expérience pour pouvoir jouer au stickball. « Dans l’équipe, on a autant des personnes qui n’ont jamais joué au baseball ou au softball et d’autres, comme moi, qui ont déjà pratiqué ces deux sports », atteste-t-il.

Le stickball montarvillois

Ce sont ces matchs américano-canadiens qui ont poussé François Laliberté à développer le stickball à Saint-Bruno. « J’ai vu l’ascension fulgurante du pickleball au Québec et je me suis dis « Pourquoi pas essayer d’implanter le stickball? » », explique-t-il. Comme en Floride, il propose une initiation les dimanches matin. « Je me suis lancé et si ça fonctionne, tant mieux, sinon, tant pis! », continue François Laliberté. Comme terrain, il a jeté son dévolu sur le stationnement de la gare de Saint-Bruno. « Depuis plusieurs années, je constate que le dimanche, il n’y a aucune voiture et en plus, les lignes de stationnement correspondent aux lignes de jeu. Donc, c’est pratique », résume-t-il. Si le stickball ne demande pas beaucoup de matériel, il n’est pas non plus très exigeant au chapitre des règles. « Au baseball, il faut neuf joueurs par équipe, mais au stickball, il n’y a pas nécessairement de limites. On peut aller jusqu’à quinze joueurs, parfois », conclut François Laliberté. Si aucun club de stickball n’existe pour l’instant, il espère que ce sport se développera dans les années à venir.