Saint-Bruno : un sapin trop abîmé pour rester

Les employés de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville ont installé, le mardi 19 novembre au matin, un nouveau sapin de Noël géant sur le site bonifié de la place du Village. Or, l’arbre de 36 pieds s’est avéré trop endommagé et doit être remplacé.   

« Malheureusement, le sapin étant endommagé, nous avons discuté avec notre fournisseur. Un nouveau sapin sera livré ce mardi 26 novembre à la place du Village », précise la porte-parole de la Municipalité, Martine Verdon.

Pas une première

Ce n’est pas la première fois qu’une chose semblable arrive. Ça avait été le cas aussi lors du coup d’envoi de l’initiative du sapin de Noël géant à Saint-Bruno. C’était en novembre 2022. Après l’installation de l’arbre, le personnel de la Ville avait vu les branches du sapin tomber les unes après les autres, au fur et à mesure que la corde retenant celles-ci avait été enlevée.

C’était le cas encore la semaine dernière. L’arbre a été mis en place dans sa base. Mais dès que les cordes qui l’entouraient ont été coupées, nous avons observé plusieurs branches cassées qui tombaient au sol. 

Malgré tout, la manœuvre a su attirer les regards des passants et des automobilistes, dont une maman et ses deux gamins, qui ont admiré l’impressionnante mise en place. Des citoyens plus âgés qui marchaient ont profité de l’occasion pour discuter entre eux tout en observant du coin de l’œil ce qui se passait dans les airs. 

Des frais

Le coût du premier sapin s’élève à quelque 3700 $ avant les taxes. Le sapin de remplacement ne coûtera rien à la Ville. Toutefois, il faut prendre en compte les frais de location de la grue qui mettra en place la décoration arboricole. La facture est d’environ 1000 $ pour la machinerie.

Rappelons que, chaque année, les équipes de la Ville se procurent le sapin de Noël au même producteur, situé à Saint-Ignace-de-Stanbridge. « Saint-Bruno demeure soucieuse de son empreinte carbone. C’est pourquoi nous achetons l’arbre chez ce producteur, qui demeure le plus près géographiquement, à environ une heure de route. Les autres producteurs pouvant approvisionner la Ville avec des sapins de cette taille sont situés beaucoup plus loin », explique la porte-parole de la Municipalité de Saint-Bruno, Manon Lacourse.  

Le sapin endommagé a été retiré peu de temps après. « Nos équipes évaluent la possibilité de le tailler et de le décorer, afin de le positionner ailleurs dans la ville. Nous n’en savons pas plus pour l’instant. Après les Fêtes, les deux sapins seront pris en charge et revalorisés par le Centre de valorisation du bois urbain (CVBU), comme par les années passées », fait savoir Manon Lacourse.

C’est aussi d’ailleurs le sort qui avait été réservé aux deux autres sapins que la Ville a fait venir pour décorer la place du Village en 2022 et 2023.

Mieux qu’un sapin artificiel 

Pour diminuer la facture, éviter des situations comme celle de la semaine dernière et couper moins d’arbres à des fins récréatives, est-ce que Saint-Bruno a déjà envisagé l’utilisation d’un sapin de Noël artificiel? Nous avons posé la question. « Pour qu’un sapin artificiel s’avère une meilleure option sur le plan écologique, il faudrait le réutiliser pendant plus de 20 ans. En considérant la taille du sapin et l’usure inévitable causée par les nombreux montages et démontages, il serait peu réaliste de penser conserver un tel sapin artificiel en bon état durant plus de 20 ans, répond Manon Lacourse. La Ville considère qu’un sapin naturel demeure une meilleure option sur le plan écologique, car il aura capté des GES durant sa croissance, et que son bois pourra être valorisé ensuite. »

Enfin, Saint-Bruno se base aussi sur la Fondation David Suzuki, qui note que « l’empreinte carbone des sapins artificiels est trois fois plus importante que celle des sapins naturels, parce qu’ils sont composés de plastique. Ils sont généralement fabriqués à l’étranger et produisent donc d’énormes émissions lors du transport ».

Tout comme l’an dernier, l’illumination du sapin de Noël est prévue à la Féerie centre-ville, ce samedi 30 novembre.