Saint-Bruno: le projet Affiniti, un chantier orchestré
Les ouvriers sont bien au fait des attentes de Raymond Paré et de son équipe, qui s’assurent du déroulement sécuritaire et optimal pour rendre dans les temps les trois immeubles du projet immobilier Affiniti de Cogir.
Le projet Affiniti de Cogir, d’environ 3000 nouveaux logements, fait de lui le plus gros développement résidentiel de l’histoire de Saint-Bruno. À terme, le terrain acheté par cette gestion immobilière comptera 4700 logements.
Le journal a pu se rendre sur le chantier pour constater l’avancement des travaux, qui ont débuté en avril 2025, et en discuter avec Raymond Paré, président et associé chez Cogir développement et construction.
L’échéancier
« L’outil le plus important sur un chantier, c’est l’échéancier. Il doit être hyper-raffiné et détaillé », précise M. Paré, en raison de l’ampleur du projet et des courts délais pour ériger les trois premiers bâtiments de ce que la Ville de Saint-Bruno a appelé l’Écoquartier des Promenades. « On coule à vitesse grand V, aujourd’hui », annonce-t-il alors qu’il doit faire face à quelques imprévus de Dame Nature, de la pluie annoncée en fin de journée. Pour arriver à respecter les délais de tous les corps de métiers sans prendre de retard, il aura fallu augmenter la cadence de livraison des bétonnières pour couler la matière qui sépare chaque étage.
Alors qu’une dizaine d’entre elles sont en attente, deux autres déchargent les 8 à 12 mètres cubes de leur cuve. « Chaque étage demande de couler pour 240 mètres cubes afin de couvrir la superficie », explique-t-il. Un volume de camions circule donc en permanence sur le chantier pour assurer un bon roulement.
De plus en plus d’ouvriers
Au moment d’écrire ces lignes, on compte sur le chantier plus de 130 travailleurs qui exercent différents métiers, sans compter les camionneurs. « On peut facilement rajouter une cinquantaine de personnes lorsqu’on compte tous ceux qui livrent ou transportent des matériaux », estime M. Paré. Dans les prochaines semaines, le volume de travailleurs doublera, puisque même si six étages sont montés, la livraison des fenêtres est imminente et une nouvelle main-d’œuvre s’ajoutera à celle actuellement en place.
La santé et la sécurité au travail sont des éléments essentiels sur le chantier du projet Affiniti de Cogir : clôture de sécurité sur les étages en construction, drapeau de signalisation pour autoriser les accès aux secteurs, sentier balisé pour limiter l’interaction entre les travailleurs et les équipements lourds. « Le soir, quand je me couche, c’est important que chacun des gars qui travaillent ne soit pas blessé », explique l’entrepreneur. Pour y arriver, le chantier offre de la formation, de la prévention et, au besoin, de la répression, entre autres un accès refusé au chantier. « Nous avons une politique tolérance zéro sur tous les risques », admet-il. Un camion d’eau circule sur l’ensemble du chantier pour arroser les sols afin d’éviter que la poussière monte et soit constamment inhalée par les travailleurs. « En santé, sécurité, il faut toujours répéter les mêmes choses », explique M. Paré. Donc, la rapidité d’intervention fait souvent toute la différence lorsqu’un accident survient.
Coordination des travaux
Les 14 étages du premier bâtiment, dont la livraison est prévue pour juillet 2026, devraient être construits avant les vacances de Noël. Chaque semaine, un nouvel étage prend forme, notant la rapidité de l’avancement des travaux. « Chaque tâche, chaque objectif est détaillé. On revoit l’échéancier constamment pour s’assurer de maintenir les délais », explique M. Paré, pour qui ce chantier se veut unique et un luxe, aussi. « C’est la première fois en dix ans que je vois un tel chantier au milieu d’un champ », précise l’associé.
Si c’est un luxe en termes d’espace, c’est aussi isolé, loin d’autres habitations. « On n’a pas l’impression de déranger, même si les équipes doivent s’assurer que les travaux ne débutent pas avant sept heures », précise-t-il.
Si les travaux avancent à grande vitesse, les projets à venir sont tout aussi intéressants, dont celui de la construction des logements sociaux.
« On s’est engagés à ce que ce projet existe dès le départ, pas dans 15 ans », explique M. Paré concernant le dossier qui implique de 75 à 125 logements sociaux.
