Saint-Bruno : le C.A.M.E. veut une maison de la famille

Le Centre d’animation mère-enfant (C.A.M.E.), à Saint-Bruno-de-Montarville, caresse le projet de mettre sur pied une maison de la famille. Un sondage afin de connaître les besoins des citoyens en ce sens est publié sur le site Internet de l’organisme jusqu’au 25 janvier.

« En fait, le projet est à l’état embryonnaire pour le moment », nous dit la directrice générale du C.A.M.E., Aline Desfossés.

Dans l’idée d’une future maison de la famille, le C.A.M.E. a mis sur pied un sondage en ligne. L’organisme, qui a célébré son 40e anniversaire en juin dernier, souhaite qu’un maximum de Montarvillois remplissent le questionnaire « pour sonder les vrais besoins des citoyens ». 

Réflexion

Pour le C.A.M.E., l’objectif du sondage est d’obtenir une bonne notion des besoins pour un projet de la sorte. « Nous sommes en réflexion pour bonifier nos services », précise Mme Desfossés.

« J’ai demandé au maire ce qu’il allait faire avec ces maisons. » – Aline Desfossés 

Le C.A.M.E. est un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’offrir un répit aux personnes ayant des enfants âgés de 0 à 5 ans. Il propose à ses membres des occasions de socialiser et de sortir de l’isolement. L’organisme a été créé en 1984 par Francine Boivin-Garbugli et d’autres mamans qui souhaitaient demeurer à la maison afin de prioriser l’éducation de leurs bambins. Au départ, les activités du groupe se déroulaient à l’église Beaumont. En 2007, l’organisme a déménagé dans des locaux du centre communautaire.

À la recherche d’une maison

Comme bien d’autres organismes à Saint-Bruno-de-Montarville, tels Minta, Harmonie Mont-Bruno ou encore Théâtre Saint-Bruno Players, le C.A.M.E. n’a pas pignon sur rue. 

Depuis l’élection du conseil en place, en 2021, la Ville a bonifié son parc immobilier. La Municipalité a fait des acquisitions. Par exemple, le 91-93, chemin De La Rabastalière Est ainsi que le 1422, rue Goyer. Certaines de ces résidences, en décrépitude, seront démolies alors qu’une autre, de valeur patrimoniale, sera préservée. « J’ai demandé au maire ce qu’il allait faire avec ces maisons. Il m’a mentionné qu’il attend des projets », confie Aline Desfossés.

Contacté par Les Versants, le maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé Farand, n’a pas pu confirmer cette conversation puisqu’il était en vacances.  

« Le C.A.M.E. ayant besoin de locaux plus visibles, nous aimerions demander l’une de ces bâtisses pour l’organisme », insiste la principale intéressée.   

Reconnu

Quand on lui demande pourquoi une maison de la famille, la Montarvilloise rappelle que le C.A.M.E. est déjà un organisme communautaire famille reconnu en tant que maison de la famille par le ministère. Une « énorme chance » pour Saint-Bruno, selon elle, parce que toutes les villes n’en ont pas.    

« Pour joindre le plus de monde possible, comme les papas, nous devons changer de nom et offrir plus de services à la population. D’où l’idée de faire une vraie maison de la famille, qui doit offrir des services localement. La maison de la famille la plus proche est à Beloeil. Très peu de Montarvillois vont jusqu’à Beloeil pour avoir des services de périnatalité, de petite enfance ou bien du répit pour les aînés », plaide-t-elle.  

Un sondage     

Quant au sondage, qui prend une dizaine de minutes à remplir, il a été mis en ligne afin de cerner davantage ce dont les Montarvillois et les familles des environs ont besoin. « Selon les résultats du sondage et du Forum famille (tenu ce lundi 13 janvier), nous pourrons cerner un peu plus la taille de la bâtisse et le coût d’un tel projet. La Ville est au courant de nos démarches. Elle va suivre le projet, mais elle attend qu’on lui propose quelque chose de concret. Le C.A.M.E. souhaite se transformer pour offrir d’autres services aux citoyens et agrandir sa mission, qu’elle soit pour les parents avec des enfants 0-11 ans ou bien une mission 0-99 ans comprenant du répit pour aînés », souligne Mme Desfossés, qui évoque un projet dont la vision s’échelonne sur 20 ans.