Saint-Bruno : la famille Jinchereau-Piché fait le tour du monde
En 2023, la famille Jinchereau-Piché, composée de Sylviane Jinchereau, Patrick Piché et de leurs trois enfants, Edouard, Mathilde et Béatrice, s’est lancée dans un tour du monde en un an. Ensemble, ils ont parcouru trois continents et 21 pays.
C’est en 2020 que germe l’idée de ce projet fou. « Le temps passait vite, les enfants grandissaient et voyager nous manquait énormément, alors on s’est dit qu’on allait organiser un an autour du monde en famille », explique Sylviane Jinchereau, employée au Service de l’environnement à la Ville de Saint-Bruno. Dès l’annonce de cette année sabbatique, les trois enfants du couple ont tout de suite adhéré à ce projet. Si la plus jeune se montrait surprise, les deux aînés étaient tentés. « Même si on savait que nos amis allaient nous manquer, on était contents de rater l’école », rigolent Edouard et Mathilde.
Durant ces trois années avant son départ, la famille au complet s’est investie dans les recherches de destinations, dans les procédures de visas, de vaccins et surtout d’école. « Ni mon mari ni moi n’avons une formation d’enseignant, alors nous avons demandé au directeur de l’école de nous aider et nous n’avons pris que les cahiers de maths et de français, les matières principales », rajoute Sylviane. Pendant près de trois ans, le couple a fait des économies afin de pouvoir financer son projet : « En 2020, j’ai fait une demande de congé différé d’un an à partir de septembre 2023. J’avais donc un salaire réduit pendant trois ans pour que ma quatrième année soit comptée comme payée. »
« Même si on savait que nos amis allaient nous manquer, on était contents de rater l’école. » – Edouard et Mathilde
Un quotidien dynamique
Que ce soit en train, en avion ou en bateau, les cinq voyageurs ont commencé par l’Italie avant de traverser l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Parmi les 21 pays parcourus, on peut compter la France, la Tanzanie, la Namibie, la Thaïlande ou encore le Laos. Le choix de ces destinations s’est fait en famille. « On s’est beaucoup concertés, on a voté et on a fait énormément de recherche sur les pays en question. » Si quelques pays étaient déjà actés avant le départ, le reste s’est fait au cours de l’année. C’est au fil des rencontres et des expériences que la famille naviguait dans le monde. « On a pu faire les pays choisis, mais, bien sûr, il a fallu en enlever quelques-uns pour des questions de sécurité, comme la Russie ou la Jordanie, mais aussi pour une question de budget, comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. »
Sur les routes, la famille a vécu à un rythme effréné. « Chaque jour était différent. On ne savait pas ce qu’on allait faire le lendemain et aucun jour ne se ressemblait », attestent les trois enfants. Sur les routes, ils ont pu aller à la rencontre des locaux, mais ils ont aussi croisé énormément de touristes. « Par exemple, nous sommes devenus amis avec un couple de Français, à qui nous avons rendu visite l’hiver dernier. » Dans l’ensemble, Sylviane Jinchereau affirme qu’ils n’ont pas eu de difficulté majeure, si ce n’est un petit problème de visa qui aurait pu les empêcher de partir en Thaïlande.
Le retour au bercail
Comment revenir à sa routine quand on a passé un an sur les routes du monde? C’est une question que la famille Jinchereau-Piché ne s’est jamais posée. « C’est revenu très naturellement, comme si rien n’avait changé. Il fallait juste se réhabituer à une vie moins dynamique qu’en voyage », affirme la mère de famille. Au cours de leur périple, les cinq voyageurs n’ont jamais pensé à repartir ou à abandonner. « On savait qu’il y avait une date de fin. Donc, ça nous aidait à ne pas trop penser à nos proches ou amis. » Si, grâce aux réseaux sociaux, les enfants ont pu rester en contact avec leurs amis, revenir leur a fait du bien. Même reprendre l’école n’a pas été un problème, les enfants considérant eux-mêmes ne pas avoir de retard scolaire. Puis, petite nouveauté depuis janvier, la famille s’est agrandie en adoptant un chien, changeant un peu plus les habitudes de chacun.