Saint-Bruno est intéressée au concept

Commissaire au développement commercial

La Ville de Saint-Bruno n’écarte pas l’idée de faire comme Contrecoeur et de nommer un commissaire au développement commercial afin d’accroître son secteur économique. Mais pour y arriver, le maire, Martin Murray, estime que la municipalité doit avoir plus de pouvoir de manœuvre sur son territoire, et ce, en gagnant plus d’indépendance au sein de l’agglomération de Longueuil.

Actuellement, le développement économique de Saint-Bruno est une prérogative de l’agglomération. Les organismes Développement économique Longueuil (DEL), la Conférence régionale des élus de Longueuil (CRÉ-L) et le Centre local de développement (CLD) pilotent les dossiers économiques. Toutefois, ces entités sont appelées à disparaître et à être remplacées par une nouvelle structure l’automne prochain.

« Je ne vois que du bien à nommer un commissaire. […] Par contre, il serait préférable que la nouvelle structure et le nouveau pacte fiscal de l’agglomération soient plus flexibles avec les Villes, de telle façon que chacune puisse avoir un représentant qui soit spécifiquement dédié à son développement économique », explique M. Murray.

Si l’on se fie à la description des responsabilités de la commissaire commerciale de Contrecoeur, son rôle est, entre autres, de : maintenir une harmonie entre la poursuite des besoins du résidant et la croissance; soutenir et stimuler la vitalité économique; préparer la croissance de la ville et son positionnement commercial; intervenir pour le développement des artères commerciales; guider les promoteurs et les entrepreneurs locaux dans leur projet; ainsi que promouvoir les opportunités d’affaires et trouver des gens d’affaires désirant les combler.

Avec les sommes que verse Saint-Bruno à l’agglomération (8 % du budget), et qui sont entre autres réparties dans les trois entités économiques, M. Murray soutient qu’une partie de ce montant couvrirait largement le salaire d’un, voire deux commissaires. « Il faut qu’au final, je puisse faire entendre mes besoins et qu’ils soient reconnus au niveau de l’agglo. Dans ce contexte-là, la démarche vaut la peine. Il faut trouver un mode de fonctionnement qui permettra aux Villes d’en avoir pour leur argent », ajoute le maire.

Pas de presse

Avec la révision actuelle du plan d’urbanisme et la revitalisation du centre-ville, la venue d’un tel représentant serait idéale à Saint-Bruno. Toutefois, le maire n’est pas pressé. « Je suis prêt à attendre jusqu’en septembre, puisqu’actuellement, nous sommes en exercice de planification de notre vision 2035 et d’écoute de la population. Le commissaire ne serait là qu’à titre d’observateur, de toute façon. » En attendant, le comité économique de Saint-Bruno suit le processus.