Saint-Bruno : deux mois de camps avec Les Roses de Montréal
La Montarvilloise Félicia Roy a entamé le 11 février le camp d’entraînement avec les Roses de Montréal à Laval. La joueuse de soccer peut désormais s’installer dans sa nouvelle vie de joueuse professionnelle.
Féllicia Roy a débuté son camp d’entraînement avec les Roses de Montréal il y a une semaine, dans leur centre au complexe sportif Bois-de-Boulogne à Laval. Le journal y était le 11 février pour la rencontrer. À 18 ans, la plus jeune joueuse qui a signé un contrat de deux ans avec l’équipe ne cache pas son enthousiasme de vivre sa première expérience professionnelle. « Pour la première fois je suis en location dans un appartement à Laval. J’habite avec une coéquipère, pour être plus proche du centre d’entraînement. Nous sommes une 12e de joueuses a avoir aménagé à Laval », nous explique-t-elle à la fin de sa deuxième journée d’entraînement, toujours avec un large sourire.
« La chimie opère »
Cela faisait plusieurs semaines qu’elle attendait ce moment de pouvoir fouler la pelouse avec ses coéquipières et c’est maintenant chose faite depuis le 10 février. Pendant deux mois, l’équipe va apprendre à se connaître avant de commencer le championnat de la Super ligue du Nord en avril. « La chimie opère. Nous sommes à deux jours d’entraînement ensemble, il faut encore leur donner un peu de temps car certaines n’ont pas touché de ballon depuis un petit moment, mais on sent déjà que les intentions sont là. Cela parle beaucoup et j’aime ça! Plus il y a de la communication, et plus je suis ravi car cela aidera à prévenir tous les petits trucs à régler. Elles sont heureuses d’être là. Elles sont intelligentes et savent la chance qu’elles ont de faire partie du premier groupe professionnel de Montréal en soccer féminin et d’entamer pour la plupart des carrières professionnelles ici. Elles ont la chance de vivre de leur passion. Je suis très contente de les voir elles et le staff avec le sourir », a indiqué au journal Marinette Pichon, directrice sportive des Roses de Montréal.
L’avenir
L’ancienne internationale française, souvent désignée comme étant la première star féminine du soccer en France, voit dans le profil de la joueuse montarvilloise l’avenir du club. « On veut s’appuyer sur des joueuses d’expérience dans l’équipe, mais on veut aussi avoir des joueuses capables de prendre la relève en s’enrichissant de l’expérience des plus anciennes et devenir les plus anciennes à leur tour. Félicia, quand on l’a supervisée, on l’a vue pas mal de fois. J’ai aimé son approche, son côté très terre à terre, elle ne se met pas trop la pression. Elle va jouer comme à son habitude et elle est capable de prendre le recul nécessaire. Pour une carrière de haut niveau, c’est important d’avoir ça. En plus, techniquement, c’est quelqu’un qui est très propre, qui est capable de sortir des petits espaces, de sortir de la pression, de délivrer les bonnes passes dans les bons intervalles. Pour nous, c’est un talent sur lequel on doit capitaliser pour développer son plein potentiel et faire partie des futures titulaires. Notre objectif avec les Roses de Montréal, c’est ça : développer des talents. »
Pour Robert Rositoiu, l’entraîneur en chef, l’adaptation au groupe de Félicia s’est très bien passée. « C’est une joueuse intelligente. Je la vois communiquer avec les autres. Elle est très concentrée et parle toujours de soccer avec ses coéquipières, ça c’est une qualité. C’est un bon début pour elle, mais c’est sûr qu’il va falloir travailler fort, mais ça, cela s’applique à tout le monde. »
Il est encore trop tôt pour l’entraîneur de se fixer des objectifs avec son équipe qu’il apprend à connaître. « Nous avons commencé l’entraînement depuis deux jours. Mais les filles sont fatiguées, c’est un bon signe. Le défi pour nous, c’est aujourd’hui de parler le même langage avec toutes les joueuses qui arrivent aux Roses et qui ont des expériences différentes. Le physique va se mettre en place tranquillement et, au niveau technique, je vois déjà de bonnes choses, même si là aussi il faudra un peu de temps pour qu’elles se sentent à l’aise. On a l’environnement de travail pour y arriver. »
Encore deux joueuses
La directrice technique aimerait encore faire signer deux joueuses pour avoir l’effectif qu’elle désire avant d’entamer la saison en avril. Elle a su faire preuve de persuasion pour attirer des footballeuses dans l’équipe pour cette aventure à construire. « Il y a eu beaucoup de discussions. Je n’avais pas de comparatif pour mettre en avant le club. Quel allait être le projet de jeu ? Au début, je ne savais même pas quel staff j’allais embaucher. J’y suis allée avec beaucoup d’honnêteté et de transparence. Je ne leur ai jamais vendu du rêve. Je leur ai dit qu’on était une start-up qui allait construire des choses. Je leur ai mentionné qu’on allait les mettre dans les meilleures conditions, qu’on allait grandir ensemble, qu’on allait faire des erreurs, trébucher, mais ensemble, qu’on allait se relever et avancer. » Le message de sincérité semble avoir été payant.
Félicia ne se prépare désormais que pour une chose : « vivre mes premières minutes en tant que joueuse professionnelle de soccer lors d’un match officiel avec mon équipe », conclut-elle.
La super ligue du nord
La Super Ligue du Nord est une nouvelle ligue canadienne de soccer professionnel féminin qui est actuellement composée de six clubs dans les marchés clés du Canada et qui disputera sa première saison au printemps 2025.
Les fondations de la ligue reposent sur les joueuses ainsi que les partisanes et partisans du soccer et sont issues de pratiques exemplaires que l’on retrouve un peu partout dans le monde, visant à rehausser le niveau d’excellence du Canada en matière de sport, d’équité et d’inclusion. Pour obtenir plus de détails et des mises à jour sur la Super Ligue du Nord, veuillez consulter www.NSL.ca.