Saint-Bruno : des vignettes pour cinq rues
Ce sont finalement cinq rues situées autour du parc national du Mont-Saint-Bruno qui ont obtenu le résultat nécessaire pour la mise en place de vignettes. On parle des rue De La Bruère, Tailhandier, du Mont, du Moulin et François-P.-Bruneau.
« Les citoyens de Saint-Bruno pourront se procurer des vignettes gratuites pour se stationner la fin de semaine seulement dans ces rues. En semaine, c’est le stationnement en alternance qui continue », mentionne en entrevue le maire, Ludovic Grisé Farand. Les résidents montarvillois auront dorénavant besoin d’une vignette pour se garer sur François-P.-Bruneau, du Mont, du Moulin et sur une partie des rues De La Bruère et Tailhandier. « Tailhandier et De La Bruère sont de longues rues. Elles ne sont pas affectées complètement », précise-t-il.
Un enjeu de sécurité amené au conseil
Rappelons que l’automne dernier, des Montarvillois déploraient une circulation accrue dans une douzaine de rues limitrophes au parc national. Selon eux, il y avait un lot de circulation trop important pour des rues résidentielles. Ils dénonçaient un enjeu de sécurité.
Un mois plus tard, le conseil municipal a réagi. Il a mandaté la direction générale de mettre en place, sur les rues dont la majorité des résidents auront exprimé leur accord, une mesure test pour réduire, durant les fins de semaine, la fréquentation des non-résidents de Saint-Bruno au stationnement sur rues dans les secteurs bordant le parc national du Mont-Saint-Bruno. Le taux de participation devait être d’au moins 66 % et au moins 66 % des participants devaient se montrer en faveur de cette mesure test.
Parmi les 12 rues à proximité de l’entrée secondaire du parc national du Mont-Saint-Bruno ciblées par la Ville, seules 5 d’entre elles ont atteint les barèmes nécessaires. « Les autres rues, il y en a qui sont proches. Puis il y en a dont le résultat était en désaccord avec la mesure », explique Ludovic Grisé Farand.
Des chiffres
Par exemple, le taux de participation des citoyens du boulevard Clairevue Est a été de 65 %. Ça prenait 66 %. Pour la rue Vignau, 41 % des résidents ont répondu à la lettre acheminée par la Municipalité. Notons aussi que pour la rue Perrot, la participation a atteint 58 %. C’est cependant la seule artère où les gens étaient davantage en désaccord qu’en accord avec la mise en place de vignettes.
Parmi les cinq rues qui ont obtenu la participation voulue, les données que le journal a consultées montrent des taux oscillant entre 71 % (Tailhandier) et 95 % (François-P.-Bruneau). « Les citoyens de ces cinq rues ont voté massivement en accord », souligne le premier magistrat.
En fait, 100 % des répondants de François-P.-Bruneau, du Moulin, De La Bruère et Tailhandier se sont montrés en faveur des vignettes. Ceux de la rue du Mont ont voté à 86 % pour la solution proposée.
Des rues limitrophes
Lors de leurs interventions devant le conseil municipal, l’automne dernier, les citoyens évoquaient plusieurs rues problématiques pour le stationnement. Une douzaine, notamment Jodoin, Bénard, Kéroack, du Sommet Trinité. Ces voies n’ont pas été considérées par la Municipalité lorsqu’elle a envoyé ses coupons-réponse. Elle a plutôt ciblé les rues Edgewood, Perrot et Clairevue Est. « La Ville n’a pas reçu de plaintes formelles sur les rues mentionnées, et n’a pas remarqué de problématique qui nécessitait un changement de règlementation. Dans le cadre de ce projet-test, nous avons priorisé les rues où les problématiques étaient les plus importantes afin de maximiser l’effet des mesures implantées. Après une année d’évaluation, nous serons en mesure d’évaluer les résultats et, si c’est pertinent, d’envisager l’extension à d’autres rues. Ce choix réfléchi permet de concentrer nos efforts sur les zones les plus achalandées tout en nous donnant les moyens d’optimiser le projet pour l’ensemble de la communauté », répond la porte-parole de Saint-Bruno-de-Montarville, Manon Lacourse.
Une lettre explicative de la démarche et des exigences, incluant le coupon-réponse et les cartes des rues, a été acheminée aux résidences. Le conseil s’était engagé à procurer aux résidents un long délai de réponse pour faciliter la mobilisation entre les citoyens d’une même rue. Les personnes qui communiquaient avec la Ville pour mentionner ne pas avoir reçu la lettre pouvaient l’obtenir par courriel.
Au total, 226 missives ont été distribuées par la Municipalité les 20 et 21 novembre 2024. Les citoyens avaient jusqu’au 16 décembre pour retourner leur réponse. Le délai a été prolongé jusqu’au 18 décembre pour ceux qui n’avaient toujours pas répondu en date du 13 décembre, et une deuxième lettre pour rappel a été envoyée à ces 95 adresses. « Nous voulons une mesure qui est simple à mettre en place pour nos employés. C’est un test. Un an après, nous sonderons votre satisfaction pour savoir si c’est réglé », avait dit Ludovic Grisé Farand en novembre dernier.
Stationnement principal de la Sépaq
Avec cette initiative, la mise en place de vignettes, Saint-Bruno veut éviter que des non-résidents se garent dans les rues. C’est une partie du problème qu’avaient soulevé les intervenants l’automne dernier. Certains de ces automobilistes arrivaient de Montréal, de l’Estrie, parfois de l’Ontario, selon les citoyens.
« J’invite fortement ces visiteurs à utiliser le stationnement officiel et principal de la Sépaq. » – Ludovic Grisé Farand
En entrevue, le maire avait un message pour ces non-citoyens : « J’invite fortement ces visiteurs à utiliser le stationnement officiel et principal de la Sépaq, sur le rang des Vingt-Cinq. C’est convivial. Il y a des toilettes, un centre de découvertes… Les rues limitrophes sont pour nos citoyens. Ils payent des taxes pour les entretenir », insiste M. Grisé Farand.