Saint-Bruno : des écoles ouvertes et des écoles fermées lors de la journée du 18 février
À Saint-Bruno-de-Montarville, les écoles De Montarville et Mount-Bruno se trouvent à quelque 300 mètres de distance. Or, le matin du 18 février, la première accueillait de nouveau les enfants alors que l’autre demeurait fermée pour une deuxième journée de suite.
« Les écoles sont fermées aujourd’hui, en raison de l’accumulation importante de neige qui rend certaines rues et trottoirs difficiles d’accès », publiait la Commission scolaire Riverside à 5 h 29 le mardi matin.
À 8 h 10, le 18 février, des autobus scolaires défilaient devant l’école De Montarville, laissant des enfants retourner en classe après le congé de force majeure de la veille. Pendant ce temps, à quelques minutes de marche, à l’école Mount-Bruno, le stationnement était vide, les jeunes profitant d’un deuxième congé de suite.
La première fait partie du Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP). La deuxième est associée à la Commission scolaire Riverside. Des terrains de soccer et un parc séparent les deux établissements scolaires.
« C’est rare, de telles journées. » – Pascale Hyppolite
Riverside
« Notre territoire couvre plus de 7500 km2 et comprend 80 municipalités, de Sorel au nord jusqu’à la frontière américaine au sud, de Sainte-Catherine à l’ouest jusqu’à plusieurs kilomètres à l’est de la rivière Richelieu », rappelle-t-on du côté de Riverside.
C’est en raison des conditions météorologiques et parce que plusieurs villes n’avaient toujours pas déneigé les rues et les artères principales que Riverside a choisi de prolonger la fermeture de ses établissements. « Cette mesure vise avant tout à assurer la sécurité de l’ensemble de notre communauté, tant pour les élèves que pour le personnel. La situation sur notre territoire justifiait cette fermeture afin de garantir la sécurité de tous », nous assure-t-on.
Le CSSP
Pour sa part, le CSSP a plutôt décidé d’ouvrir ses écoles, services de garde et tous ses autres établissements. L’annonce a été effectuée à 6 h 10 le 18 février. « Dès l’annonce de mauvaises conditions météorologiques, le CSSP enclenche un processus rigoureux de vérification et de consultation avant de prendre toute décision visant à fermer, en totalité ou en partie, les établissements scolaires. Il a été jugé sécuritaire pour les élèves de se rendre dans nos établissements. Ainsi, le CSSP a procédé à l’ouverture de ceux-ci », écrit par courriel l’équipe des communications du CSSP.
Plus tard la semaine dernière, le CSSP a annoncé que la journée de tempête du 17 février serait reprise le lundi 31 mars pour les élèves du primaire et du secondaire.
Les écoles privées
Un phénomène semblable s’est répété du côté des écoles privées de Saint-Bruno. En effet, le 18 février, les portes du Collège Trinité sont restées fermées pour un deuxième congé de suite pour force majeure. Les mauvaises conditions météorologiques étaient mises en cause pour justifier cette fermeture. Toutefois, à plus ou moins 1,5 km de là, l’Académie des Sacrés-Coeurs accueillait les enfants. Alors que le Collège en faisait l’annonce sur ses réseaux sociaux, l’Académie n’a rien écrit.
« Plusieurs raisons peuvent expliquer la décision de fermer l’école, mais l’objectif ultime demeure la sécurité, répond la porte-parole du Collège Trinité, Stéphanie Hamel. La fermeture peut être en lien avec des conditions météorologiques ou routières difficiles, comme ce fut le cas plus tôt cette semaine. Dans ce cas, ce sont les transporteurs scolaires qui déterminent s’ils sont en mesure d’offrir le service. Si ce n’est pas le cas, ils nous avisent habituellement avant 6 h 30 le matin même, puis le Collège annonce la fermeture. C’est la particularité des écoles secondaires qui offrent un service de transport. »
La directrice générale de l’Académie des Sacrés-Coeurs, Pascale Hyppolite, a répondu aux questions du journal. « C’est rare, de telles journées, dit-elle. C’est difficile à prévoir. Plusieurs facteurs sont à prendre en considération. »
Dès 5 h le 18 février, Mme Hyppolite était debout, à s’informer des conditions routières, en communication avec d’autres directions générales de la Montérégie, son directeur du service aux élèves et avec son transporteur scolaire. « Nous regardons aussi la décision des centres de services. Le CSSP avait annoncé son ouverture, de même que les collèges Saint-Hilaire et Saint-Maurice. »
Or, le transporteur de l’Académie des Sacrés-Coeurs a décidé de ne pas mettre ses véhicule sur la route. La particularité de cette école primaire située sur le rang des Vingt, c’est qu’elle n’a pas d’élèves marcheurs. « Ce n’est pas permis. Après la réponse du transporteur, nous avons tout de même décidé d’ouvrir. Nous avons communiqué avec nos parents qui envoient leurs enfants en autobus pour leur dire que l’école était ouverte, mais qu’il n’y avait pas de transport », poursuit Mme Hyppolite.
Sur 740 enfants, 170 prennent l’autobus. « Nous estimons qu’il y a eu 35 absences, mardi, dues aux conditions météo, dont certains élèves-autobus. »