Saint-Bruno annule l’offre d’achat

Terrain en bordure du rang des Vingt-Cinq

La Ville de Saint-Bruno vient d’annuler l’offre d’achat d’un lot de terrain, situé aux abords du rang des Vingt-Cinq, qui la reliait à La Société immobilière JCMB du Québec inc. depuis 13 ans. Le terrain, de 56 638 mètres carrés, qui appartient toujours au gouvernement du Québec, sera cédé à la municipalité d’ici quelques mois.

Pour faire un bref historique, c’est en avril 1993 que la Ville de Saint-Bruno signe une entente avec le gouvernement, laquelle stipule qu’en échange des lacs et ruisseaux la reliant à ce dernier, la municipalité recevra le lot en question (# 3 042 991), ainsi que quelques parcelles de terrains ici et là sur son territoire, et une somme de 500 000 $ (dont seule la moitié a été versée à ce jour).

En 2000, l’ancien maire de Saint-Bruno, Marcel Dulude, est approché par La Société immobilière JCMB du Québec inc., qui est prête à acheter le terrain 1,5 million de dollars lorsque la Ville en deviendra officiellement propriétaire. Les deux parties signent alors une entente en ce sens, en incluant toutefois une clause qui permet à l’une ou l’autre d’annuler l’accord.

Neuf ans plus tard, Saint-Bruno cède ses lacs et ruisseaux au gouvernement comme convenu. Pourquoi avoir alors attendu 16 ans après la signature? « Les conditions de l’échange prévu ont tardé à être réalisées par le gouvernement », répond Jean Larose, directeur du développement urbain. D’ailleurs, selon lui, les fusions-défusions, les changements au cadastre, et le changement de gouvernement n’ont pas aidé à faire progresser le dossier aussi vite que désiré.

À l’époque, la municipalité prévoyait développer un quartier résidentiel de quelque 60 habitations unifamiliales dans ce secteur. Selon le maire, Claude Benjamin, il n’en sera finalement rien, même si la valeur du terrain a considérablement augmenté et qu’il serait alors alléchant pour la Ville de le vendre. « Aucun projet n’avait encore été soumis à la Ville, donc il ne nous a pas été difficile de mettre fin à l’entente, a-t-il indiqué à la dernière séance du conseil. Nous avons résolu d’attendre et de voir ce que l’avenir nous réservait, mais nous sommes à peu près convaincus que nous ne ferons pas connaître de développement résidentiel aux résidants du secteur. »