Saint-Bruno ajoute un lot
Le conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville a approuvé en assemblée l’acquisition d’une partie d’un lot appartenant à Bell Canada situé sur la rue Roberval.
« C’est un petit lot, mais dans un endroit qui est extrêmement stratégique pour la Ville », commente le maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé Farand.
Pôle civique
Le lot en question est localisé à proximité du pôle civique de la Municipalité. C’est-à-dire à quelques pas de la mairie, de la caserne 14, du parc éphémère. « Chaque parcelle de lots à cet endroit-là, nous pensons que nous devons les acquérir pour de futurs projets intéressants. Non pas immobiliers, mais pour toute la communauté et qui seraient porteurs », de préciser Ludovic Grisé Farand.
« À 200 000 $, ce n’est pas cher pour un actif. C’est une acquisition raisonnable. » – Ludovic Grisé Farand
Vision d’avenir
Ce dernier a parlé de vision d’avenir, et d’une acquisition immédiate pour ne pas la regretter dans dix ans s’il manque quelques pieds carrés pour un éventuel projet.
Ainsi, la Municipalité souhaite se constituer une réserve foncière dans son centre-ville « avec l’objectif d’aménager sans se limiter un lien de mobilité active reliant la rue de l’Hôtel-de-Ville – sur laquelle il y a actuellement des travaux – au sentier situé sur le lot 5 832 574 ou pour l’aménagement ou l’agrandissement d’une partie d’un stationnement hors rue », peut-on lire dans le procès-verbal de l’assemblée du 17 octobre.
La superficie du lot à acquérir est de 590 m². Sa valeur marchande est établie à 191 000 $. Un montant de 226 100 $ a été approprié à même l’excédent de fonctionnement accumulé non affecté pour financer l’acquisition du lot projeté.
En entrevue avec Les Versants, le maire insiste sur l’importance stratégique pour une Ville de se bâtir une réserve foncière. « À mon arrivée, Saint-Bruno n’avait pas de réserve foncière. Or, une Ville se doit d’avoir une réserve foncière! Nous avons besoin de terrains, que ce soit par exemple pour la venue de garderies, ou encore pour éloigner d’éventuelles poursuites », raconte-t-il.
Pour le premier magistrat, il s’agit d’un endroit à redévelopper à long terme pour services publics. « À 200 000 $, ce n’est pas cher pour un actif. C’est une acquisition raisonnable que nous pourrons utiliser plus tard. »
De son côté, Bell confirme au journal qu’il y a bien eu des discussions avec la Ville de Saint-Bruno pour l’achat d’une partie du lot 3 117 645. « Nous n’avons pas encore reçu d’offre, alors nous ne pouvons pas commenter davantage la transaction », répond la porte-parole de Bell, Caroline Audet.
Pas une première
Ce n’est pas la première fois que le conseil municipal en place fait l’acquisition de parcelles de terrains. Au cours des derniers mois, la Ville s’est portée acquéreur de divers terrains stratégiques.
C’est le cas d’un terrain de 110 000 pi2 situé sur le boulevard Clairevue Ouest, autrefois une propriété de la famille Vanderzon, que la Ville a acheté en 2022.
Au printemps dernier, Saint-Bruno a acheté deux lots appartenant à Hydro-Québec pour 50 000 $ à proximité du parc Marie-Victorin. Deux terrains qui donneront l’occasion à la Municipalité de se donner une marge de manœuvre et de bonifier son projet de patinoire couverte réfrigérée à cet endroit.
En juin, la Ville a obtenu une entente de transaction et quittance pour mettre fin au litige qui l’opposait à Investissement BPP dans le dossier du 91-93, chemin De La Rabastalière Est. L’entente prévoit l’achat des deux lots pour une somme supérieure à 2 300 000 $. « Une opportunité intéressante pour le parc Rabastalière », disait alors le maire Grisé Farand.
Saint-Bruno-de-Montarville a aussi acquis quelques boisés, dont ceux de Sabourin et des Tilleuls. « Ce sont des acquisitions stratégiques d’un autre ordre, plutôt environnementales », exprime Ludovic Grisé Farand.