Saint-Basile: une nouvelle exposition à la bibliothèque Roland-LeBlanc

L’exposition conjointe de l’artiste peintre Pierre Bournival et de la photographe Micheline Léger Butler, Expose ta couleur et observe celle de la Terre, est proposée à la bibliothèque Roland-LeBland jusqu’au 9 mars prochain.

Chacun à leur façon, Micheline Léger Butler et Pierre Bournival, deux artistes grandbasilois, transmettent, à travers leur art et leur vision, la beauté du monde qui les entoure. Les couleurs vibrantes d’un coucher de soleil sur pellicule côtoient l’imaginaire et les splendeurs de la nature illustrés à coups de pinceau. La force de ces deux artistes réside dans leur capacité à communiquer des émotions inspirantes et évocatrices, à travers des œuvres silencieuses.

« C’était une soirée magique. » – Pierre Bournival

« Avec le chamboulement aux États-Unis, certains pensent que nous sommes en régression. Je voulais créer quelque chose de plus vibrant pour célébrer et accepter notre différence et celle des autres », explique M. Bournival au sujet de sa démarche. L’artiste, qui se décrit lui-même comme quelqu’un de sensible, a trouvé son inspiration à créer des personnages très colorés en partie en raison des bouleversements mondiaux, essayant de faire revenir de la couleur. 

Vernissage

Il a aussi peint des fleurs, chose qu’il fait rarement, pour illustrer le mouvement et le changement qu’il remarque et dont il témoigne. « La Terre va exister même si Trump existe », précise l’artiste, qui a l’habitude de créer des toiles plus sobres que celles exposées à la bibliothèque Roland-LeBlanc.

Depuis 25 ans, Pierre Bournival, cet artiste autodidacte, se consacre à l’acrylique pour le plaisir seulement. Au fil des années, l’artiste a développé un réseau de contacts qui est venu le voir lors du vernissage de l’exposition, le 17 janvier dernier. « C’était une soirée magique. Les gens avaient beaucoup de questions et ils étaient très attentifs », mentionne M. Bournival, qui remercie la bibliothèque et Stéphanie Lagacé pour l’organisation de cette soirée, où certaines personnes venaient de Bromont ou de Saint-Hyacinthe pour rencontrer les artistes.

Exposition conjointe

L’artiste, qui connaît Micheline Léger Butler depuis de nombreuses années, a proposé cette exposition conjointe lorsque la bibliothèque lui a lancé l’invitation. « Nos œuvres et notre démarche se complètent même si c’est complètement différent », mentionne-t-il. Il expose 10 toiles et Mme Léger Butler expose 12 photographies sur deux murs de la bibliothèque.

Si quelques toiles de son exposition sont déjà vendues, c’est à la plus grande joie de l’artiste. « C’est une grande motivation de voir que les émotions que je peins viennent joindre les gens et me témoignent de l’apport de mon art dans leur vie », raconte-t-il. Il se souvient d’un jeune garçon autiste dont la maman a acheté une œuvre de Pierre Bournival. La toile, installée dans la chambre du jeune garçon, lui avait permis de mieux dormir. « Une dame a installé une de mes toiles dans son salon après le décès de son mari. Elle m’a témoigné qu’elle lui parlait parfois, à l’homme peint, et que ça la faisait se sentir moins seule », se remémore l’artiste. 

Une photographe expérimentée

Micheline Léger a découvert sa passion pour la photographie à l’adolescence dans son Acadie natale. Vers l’âge de 12 ans, ses parents lui ont offert un appareil photo 35 mm. Ce sont les couchers et les levers de soleil qui inspirent la photographe. Encore aujourd’hui, c’est son sujet de prédilection. Les œuvres exposées à la bibliothèque Roland-LeBlanc ont été capturées par Micheline Léger sur le bord de la mer, où elle est propriétaire d’un terrain. 

« Juste quand le soleil vient de se coucher ou juste avant qu’il ne se lève, c’est là que les couleurs sont les plus belles », explique la photographe, qui travaille toujours en procédé manuel, sans retoucher les couleurs de ses photographies pour conserver leur originalité.

Demeurant maintenant à Saint-Basile-le-Grand, l’artiste s’inspire des couleurs, de la luminosité de l’aube ainsi que du crépuscule pour reproduire et immortaliser le charme des paysages d’ici aussi. « J’habite tout près du Richelieu. Ça m’arrive de me lever à cinq heures, le matin, pour photographier les levers de soleil », raconte Mme Léger, qui en est à sa neuvième exposition.

Elle qualifie le vernissage d’un beau succès, reconnaissante de la présence des gens et de leurs commentaires positifs sur ses photographies. Micheline Léger les a fait imprimer sur plexiglas. « Ça permet aux photographies d’être beaucoup plus lumineuses et colorées, et c’est en partie ce qui vient rejoindre le travail de Pierre », explique-t-elle.