Saint-Basile : un terrain serait ciblé pour déménager la caserne de pompiers 

À Saint-Basile-le-Grand, le dossier du déménagement de la caserne de pompiers a refait surface la semaine dernière. Le conseil municipal viserait un terrain du côté du parc du Ruisseau. 

« Nous le désignons comme un terrain à retenir potentiellement. C’est fait en toute logique, puisque c’est un secteur qui verra arriver une densification certaine dans les prochaines années. C’est aussi dans le cercle du transport collectif », mentionne en entrevue le maire de Saint-Basile, Yves Lessard. 

Opération cadastrale

Lors de la séance du conseil du 10 mars, une manœuvre cadastrale a été approuvée par les élus concernant la subdivision du lot 3 152 136 du cadastre du Québec. C’est le terrain sur lequel se situent le parc du Ruisseau, le centre civique Bernard-Gagnon, l’aréna Jean-Rougeau, des jeux d’eau et un CPE.

De la rue Principale, le terrain convoité se trouve à droite du CPE. « C’est un endroit sur lequel nous avons échangé beaucoup dans le passé. L’idée était de le réserver éventuellement pour le plateau sportif ou récréatif du parc du Ruisseau. Une possible deuxième glace, par exemple. Aujourd’hui, nous regardons ça différemment », précise M. Lessard, qui ajoute que le conseil municipal n’avait pas encore jeté son dévolu sur le site en question.

Une caserne vétuste

Au cours des dernières années, de nouvelles casernes ont été inaugurées à Beloeil et à Mont-Saint-Hilaire. À Saint-Bruno-de-Montarville, un terrain sur le boulevard Clairevue a récemment été acquis par le Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil afin d’y construire une nouvelle caserne.

Pendant ce temps, ce dossier n’avance pas à Saint-Basile. La caserne actuelle, située devant la bibliothèque Roland-LeBlanc sur la rue Savaria, n’est plus aux normes. Elle est vétuste. En séance lundi dernier, le maire a comparé l’endroit à un taudis. « Elle est de plus en plus désuète. Des travaux ont été réalisés l’année dernière. Mais ça devient inutile de continuer à investir dans cette caserne », déplore le maire de Saint-Basile. 

À un certain moment, le site envisagé avait été localisé sur la montée Robert, entre la rue des Cerisiers et le rang des Trente. Un « endroit stratégique pertinent », mais sur un terrain zoné agricole. En entrevue en octobre dernier, M. Lessard avait aussi indiqué que les yeux étaient tournés vers la route 116, mais que ce n’était pas nécessairement l’endroit souhaité. « Ce serait par dépit. »

Dans les mains de la RISIVR

Il faut aussi savoir que la Ville aide à la recherche, mais c’est à la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu (RISIVR) de l’acquérir. À cet effet, le premier magistrat affirme que des discussions seraient déjà amorcées avec la direction générale de la RISIVR pour analyse. Contacté par Les Versants, le directeur général de la RISIVR, Pierre-Damien Arel, confirme les échanges avec Saint-Basile. « Nous avons effectivement des discussions avec la Ville concernant des terrains potentiels, dont celui mentionné. L’emplacement central et stratégique, ainsi que la proximité des artères principales font de cet endroit un emplacement intéressant. Toutefois, il y a plusieurs étapes à réaliser avant d’annoncer que le projet irait de l’avant officiellement », note Pierre-Damien Arel.  

Quand on lui demande à quel moment ce terrain pourrait devenir officiel pour la caserne, M. Lessard répond d’ici le mois de septembre. « Au plus tard, à la reprise des activités à l’automne. De notre côté, Saint-Basile doit être capable de mettre toutes les choses en place pour cet été. Il y a des délais à respecter pour la demande de subventions, entre autres. D’après moi, si tout se passe bien, nous serions en mesure de bâtir une caserne d’ici les trois ou quatre prochaines années », précise le politicien.

Enfin, M. Lessard parle d’une « caserne moderne, mais modeste », qui n’aurait pas les dimensions de celle de Mont-Saint-Hilaire, « encore moins celle de Beloeil ».