Saint-Basile-le-Grand : violence conjugale à coups de 2×4 à la tête
Pierre Berrard est en prison depuis trois ans pour avoir voulu battre à mort sa conjointe à Saint-Basile-le-Grand en la frapant à la tête avec un 2×4. Le jugement devrait être rendu en avril.
Elle a vu sa vie défiler devant ses yeux. Une résidente de Saint-Basile-le-Grand, qui a préféré garder l’anonymat, a cru mourir sous les coups de son conjoint qui a tenté de l’étrangler après l’avoir frappé violamment à la tête avec une planche 2×4.
Le 3 février 2022, la victime n’est sortie vivante de cette attaque qu’en négociant sa vie avec l’agresseur.
Ce dernier, Pierre Berrard, souhaitait éliminer sa conjointe et refaire sa vie avec sa maîtresse. En avril 2024, l’agresseur a négocié sa peine en acceptant de plaider coupable pour voies de fait graves sur son épouse.
Le 15 janvier 2025, lors des observations sur la peine au palais de justice de Longueuil, la poursuite, qui a rappelé que l’attaque avait été « d’une violence inouïe », en la qualifiant « d’abjecte et de lâche à l’endroit d’une femmes sans défense », a demandé une peine d’emprisonnement de huit ans contre Pierre Berrard.
L’accusé est en prison depuis trois ans et la défense demande plutôt une sentence de cinq ou six ans. L’accusé n’avait pas d’antécédents judiciaires.
« J’ai peur pour ma sécurité. Même s’il a plaidé coupable de voies de fait graves, je sais qu’il a tenté de me tuer. » – La victime
Une famille brisée
La victime est toujours physiquement marquée par l’agression. Elle souffre encore aujourd’hui de la forte commotion cérébrale qu’elle a subit face aux coups, de la main et de l’index qui ont été écrasé. Elle vit avec des trous de mémoire, des vertiges, une perte de vision partielle à un oeil entre autres.
« J’ai peur pour ma sécurité. Même s’il a plaidé coupable de voies de fait graves, je sais qu’il a tenté de me tuer. Il pourrait très bien recommencer à sa sortie de prison », a indiqué la victime.
Lors de l’agression, le couple était marié depuis 24 ans. De cette union sont nés trois enfants. Trois enfants pour qui la mère de 57 ans s’inquiète.
L’agresseur après s’être excusé a repris le chemin de la prison. Il devrait connaitre sa sentence, que prononcera la juge Magali Lepage, en avril.
