Saint-Basile : la minute de gratitude de Madame Sara

À l’école de la Mosaïque, à Saint- Basile-le-Grand, l’enseignante de 3e année, Sara Descheneaux, propose à ses élèves la Minute de gratitude. 

« Notre slogan, c’est la gratitude, j’en fais une habitude! » mentionne Sara Descheneaux.

L’objectif de l’enseignante, avec cette activité, c’est de remercier la vie pour tout ce que l’on a. « Je fais la Minute de gratitude depuis des années dans ma classe. Cela s’intègre très bien à une routine, autant à l’école qu’à la maison ou en milieu de travail. Je veux que les enfants prennent conscience de la chance qu’ils ont », explique la Montarvilloise.

Les jeunes qui se prêtent à l’exercice parlent de gratitude parce qu’ils ont un beau chien, parce que leur fête approche, parce qu’ils ont de bons parents…  

Une valeur

La gratitude est une valeur importante aux yeux de celle qui enseigne à l’école de la Mosaïque depuis 2014. Valeur qu’elle essaie de transmettre aux enfants qui passent par sa classe année après année. « La Minute de gratitude fait partie de notre routine tous les matins. Quelques jeunes participent de façon quotidienne », raconte celle qui diffuse des huiles essentielles dans son local de classe, expose des oeuvres d’art, tamise les lumières, place quelques plantes ici et là. « Je veux que ce soit accueillant. »

Selon elle, le principal avantage de pratiquer la gratitude est de ne pas oublier ce que l’on tient pour acquis. La santé, l’eau potable, la paix, l’électricité, Internet, la maison, trois repas par jour, la famille, les amis… « Aussi, quand il nous arrive une malchance, la gratitude nous permet de voir le positif malgré la mésaventure », insiste-t-elle. 

Sara Descheneaux veut faire du concept quelque chose d’encore plus grand, qui va au-delà des frontières de sa classe. « J’essaie également de contaminer mon équipe école avec ce concept. J’ai d’anciens élèves qui sont mes ambassadeurs. Ils m’aident dans cette aventure. Mon objectif ultime serait que la Minute de gratitude se pratique dans toutes les écoles du Québec! »

Des jeunes ont été questionnés pour savoir ce que ça leur apporte, cette minute de gratitude. Certains ont dit que ça leur fait du bien, que ça leur apporte du bonheur. Pour d’autres, ça peut rappeler la chance qu’ils ont, notamment d’avoir une famille, d’aller à l’école ou encore de manger à leur faim.      

La genèse du concept

Quand on lui demande de raconter d’où lui est venue l’idée de la Minute de gratitude, la femme retourne à il y a quelques années. C’était lors d’un souper-bénéfice au profit de la Maison Simonne-Monet-Chartrand, à Chambly.

« Une vidéo nous avait été présentée dans laquelle on insistait sur le fait que malgré leur situation, ces femmes qui venaient se réfugier avaient la santé, la sécurité, les enfants… Là, l’idée s’est mise à mijoter dans ma tête », répond Sara Descheneaux.

À la fin du primaire, certains jeunes écrivent des cartes à « Madame Sara » pour la remercier de ce qu’ils ont appris avec elle et pour la Minute de gratitude. Les parents remercient aussi l’enseignante pour la confiance et l’estime de soi qu’elle a su transmettre aux gamins.