Saint-Basile : détour du rang des Vingt aux abords de l’école de la Mosaïque

Depuis le 12 mai, journée qui marquait le coup d’envoi des travaux de réfection du rang des Vingt, la circulation a augmenté aux abords de l’école primaire de la Mosaïque à Saint-Basile-le-Grand. 

« Les brigadiers sont très alertes et ils prennent toujours les précautions nécessaires pour veiller à la sécurité de nos enfants », précise un parent dont le jeune fréquente l’école. Elle a remarqué un plus grand achalandage à l’intersection de la montée Robert et de l’avenue de Montpellier, ainsi qu’à la traverse piétonne sur cette dernière.  

« Brigitte et Martin font un travail formidable tous les jours. Nos enfants sont entre de bonnes mains pour traverser sécuritairement le matin », précise un papa qui dépose son enfant. Pour lui, le mot d’ordre est » patience » pour les quelques semaines qui restent à l’année scolaire. « On n’a pas le choix, les travaux sur le rang des Vingt sont nécessaires. »

Un stress pour les enfants

La semaine dernière, en même temps que le début des travaux sont aussi arrivés la chaleur et le soleil. De plus en plus de jeunes et de parents se dirigent vers l’école en transport actif. 

Le détour suggéré pour contourner le rang des Vingt, dont l’accès est bloqué à partir de la rue du Sommet-Trinité, oblige les automobilistes à descendre jusqu’à la 116, puis à revenir à partir de la montée Robert. La situation générant beaucoup de trafic sur la route 116, certains parents affirment revoir leur horaire pour s’assurer d’arriver à conduire leur enfant à la bonne heure. « Mon garçon voulait que je lui signe un papier pour éviter de se faire chicaner par l’enseignante s’il devait arriver en retard », explique une mère, qui se désole de voir que la situation crée du stress même chez les jeunes. 

« Le personnel de l’école n’a rien remarqué de particulier, mis à part des retards pour les autobus en raison des détours et de la congestion que cela génère ailleurs », explique le Centre de services scolaire des Patriotes. 

Des manœuvres dangereuses

À partir de 7 h 30 jusqu’aux alentours de 8 h 20, la circulation se faisait plus lentement aux intersections du quartier. Une dizaine d’automobilistes attendaient dans chaque direction.

Parfois, certains conducteurs pressés causent des situations dangereuses aux abords de l’école. Le 14 mai, lors du passage du journal sur les lieux, certains d’entre eux circulaient en sens inverse dans le stationnement situé en face de l’école, d’autres se stationnaient sur la piste cyclable pour y faire descendre leur enfant. Une mère raconte même avoir été témoin d’un automobiliste qui a roulé sur la piste cyclable pour dépasser les quelques voitures immobilisées devant la brigadière, qui effectuait son travail.

Le lundi 12 mai, une brigadière raconte avoir eu une légère altercation avec un automobiliste qui a crié pour lui demander de se tasser de la route, alors qu’elle faisait traverser des enfants. De plus, de nombreux parents témoignent que des gens impatients roulent au-dessus de la limite de vitesse permise de 30 km/h. « Ça pourrait être bien de voir un policier, quelques matins, pour calmer les automobilistes et leur rappeler l’importance de ralentir en zone scolaire », mentionne un père. 

« Respecter les règles de la route et être patient, c’est aussi pour la sécurité de nos brigadiers et brigadières », précise une maman qui souhaite que la Ville installe plus rapidement les bollards le long de la piste cyclable. 

» Nos enfants sont entre de bonnes mains pour traverser sécuritairement le matin. »  – Le père d’un élève de l’école de la Mosaïque

Tout le quartier à risque

Les enjeux de sécurité aux abords de l’école ne datent pas d’hier, selon les observations de certains parents. Avant la réfection de l’avenue de Montpellier, il n’y avait pas de trottoir de l’autre côté de la rue en face de l’école, se souvient une ancienne résidente du secteur, à l’époque où ses plus vieux enfants fréquentaient l’établissement scolaire, soit il y a plus d’une dizaine d’années. Bien que les parents constatent l’amélioration depuis, les rues avoisinantes ne sont pas toutes aménagées pour la circulation des enfants, certaines étant plutôt étroites. Les parents s’inquiètent beaucoup plus de la circulation dans les rues avoisinantes que devant le terrain de l’école.

En plus de voir certains automobilistes ne pas respecter les règles, quelques parents sont aussi témoins de comportements dangereux de la part de marcheurs ou d’adultes qui ne traversent pas aux endroits indiqués. « La responsabilité revient à tout le monde, encore plus en raison des travaux », explique une maman.