Saint-Basile: des inquiétudes soulevées sur un PPCMOI

Une douzaine de citoyens qui résident près du 264, rue principale à Saint-Basile-le-Grand ont plusieurs inquiétudes après la présentation du projet de construction d’un immeuble de sept logements à cette adresse.

Une assemblée publique avait lieu le 20 novembre dernier à l’hôtel de ville. Le directeur de l’urbanisme, Philippe Chrétien, la cheffe du service de l’urbanisme et de l’environnement, Ève Drouin et le conseiller municipal du district 2 et responsable de l’aménagement, de l’urbanisme, des immeubles et du génie, Martin Leprohon ont présenté les dérogations, notamment sur le plan des marges, qui font l’objet d’un projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI).

Mercredi soir dernier, la présentation aux citoyens démontrait les objectifs en termes de développement urbain et les bénéfices observés dans ce projet. « Nous savons que la question de la densification des quartiers existants est très polarisante. L’apparition d’un nouveau bâtiment entraîne un changement immédiatement perceptible pour les voisins alors que les avantages pour la communauté sont progressifs et difficiles à observer », explique M. Leprohon.

Sécurité routière

Les citoyens ont soulevé plusieurs préoccupations notamment sur la circulation et la sécurité routière. Le projet prévoit un garage souterrain pour les résidents. Une pente en façade du bâtiment serait aménagée, donnant directement sur la rue Principale.

« Une sortie de face avec une pente permet une accélération qui pourrait s’avérer dangereuse, surtout qu’il y a une zone scolaire à cet endroit », mentionne Julie Alix, une des citoyennes. « La sécurité sur la rue Principale est l’enjeu de base dans ce projet. »

D’autres constructions récentes à Saint-Basile-le-Grand ont opté pour un stationnement sous-terrain. C’est le cas pour le développement immobilier près du rang des Vingt et du boulevard du Millénaire. Les portes de garage donnent toutefois sur le côté de la bâtisse.

« Ce qui va être accepté dans le cadre de ce projet, la Ville va pouvoir s’en servir à titre d’exemple dans d’autres projets », mentionne Mélanie Faubert, une résidente du secteur en entrevue avec le journal.

« J’ai apprécié la contribution des citoyens, particulièrement pour identifier des enjeux qui vont au-delà du voisinage immédiat. » – Martin Leprohon

Contribution citoyenne appréciée

Les éléments relatifs au positionnement du stationnement souterrain seront « validés avant d’aller plus loin dans le processus », précise Stéphanie Plamondon, porte-parole de la Ville. « Il est prévu de faire un compte-rendu de l’assemblée publique aux membres du Conseil municipal et ensuite informer le promoteur des principaux éléments discutés lors de cette assemblée », ajoute-t-elle.

« J’ai apprécié la contribution des citoyens, particulièrement pour identifier des enjeux qui vont au-delà du voisinage immédiat, notamment au niveau de l’offre de transport en commun, de la circulation automobile et de la sécurité piétonnière. Leurs commentaires démontrent qu’il est impératif pour la Ville de s’engager en amont dans une consultation élargie sur notre développement urbain, pour mieux guider les projets qui nous seront présentés en aval », précise M. Leprohon quelques jours après la rencontre.

Pour Martin Leprohon, la présentation du projet du promoteur Investissement immobilier Dumele inc. s’intègre dans les volontés de la Ville de densifier au lieu de développer en périphérie.

Mme Alix et Mme Faubert se questionnent quant à l’avenir du cœur villageois, un endroit que toutes les deux ont choisi en raison du caractère champêtre. « L’enjeu c’est que la densification ne concorde pas avec le plan d’urbanisme actuel et les cibles minimums à atteindre de 22 logements à l’hectare (log/ha) pour 2022 à 2026 et 24 log/ha pour 2027-2031.  Nous jugeons que la population a le droit à un portrait juste puisque le projet du 264 rue Principale est de 46 log/ha dans la zone résidentielle de faible à moyenne densité », précise Mme Alix

D’autres inquiétudes

Parmi les autres inquiétudes, les citoyens se questionnent sur la préservation des arbres et des haies de cèdres et sur la gestion des déchets pour les sept logements proposés dans ce projet.

« Le projet de construction devra obtenir toutes les autorisations nécessaires pour aller de l’avant à chaque étape. Il y a eu des PPCMOI, depuis 2019, qui ont été approuvés et qui n’ont jamais vus le jour », précise M. Leprohon.