Saint-Basile: des affiches pour rappeler les limites de vitesse

Une portion de la rue Jean-Charles-Michaud, entre la route 116 et la rue Bresse, est une « piste de course », selon des citoyens du secteur.

Pour sensibiliser les conducteurs qui empruntent cette rue à respecter les limites de vitesse, un citoyen a imprimé une quinzaine de pancartes, qu’il a installées de part et d’autre de la rue, soit au sol sur les devantures des maisons, soit sur les poteaux électriques. Son initiative fait le bonheur de ses voisins, car eux aussi constatent que certains automobilistes adoptent un comportement dangereux. « La rue n’est pas large, il y a souvent des voitures stationnées d’un côté ou de l’autre. Si les gens roulent trop vite, ça devient très dangereux », décrit une résidente du secteur.

« Piste de course »

Résident de la rue Jean-Charles-Michaud depuis une quinzaine d’années, le Grandbasilois raconte que c’est l’un de ses voisins, imprimeur de métier, qui avait déjà posé une affiche sur son terrain. Il lui en a donc commandé plus d’une dizaine et tout le voisinage a accepté de les installer.

Les pancartes jaunes indiquent la limite de vitesse, qui est de 40 km/h. Sur certaines, il est inscrit : « Cette rue n’est pas une piste de course », une expression qui revient souvent dans les propos des voisins pour qualifier la conduite de certains automobilistes. « L’objectif, c’est d’être pédagogique et de rappeler aux gens de rouler prudemment ici », mentionne-t-il.

Depuis, il remarque que cette initiative incite quelques conducteurs à ralentir. Selon ses observations, certains roulaient parfois à 70 km/h.

Il déplore aussi que beaucoup de camions et d’autobus scolaires dépassent la limite de vitesse. « On les connaît, les voitures qui ne respectent jamais la limite, c’est souvent les mêmes. »

Le problème n’est pas récent. Depuis plusieurs années, il demande à la Ville d’intervenir. Il raconte d’ailleurs lui avoir fait plusieurs demandes pour limiter les excès de vitesse, notamment pour l’installation d’un dos d’âne ou pour l’interdiction du virage à gauche à la hauteur de leur rue. « On se fait toujours dire que notre rue est transitoire », explique-t-il.

Plusieurs familles

Étant la seule artère où il est permis de tourner à gauche à partir du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier, les automobilistes pressés empruntent cette rue résidentielle étroite pour éviter d’attendre à la lumière à l’intersection avec la montée Robert.

L’homme, qui habite la rue depuis une quinzaine d’années, a été l’un des premiers à avoir de jeunes enfants. Il ne se décourage pas, surtout maintenant que plusieurs familles se sont établies, comme lui, sur la rue Jean-Charles-Michaud. Plusieurs partagent les mêmes inquiétudes, et c’est ce qui le motive à continuer de faire des demandes auprès de la municipalité.

À l’intersection de la rue Bresse, les conducteurs tournent à gauche ou à droite à l’arrêt. Une seule portion de la rue Jean-Charles-Michaud est donc concernée par les excès de vitesse de certains automobilistes.