Sécurité sur la route 223: des demandes de longue date

Depuis des années, des citoyens se mobilisent pour exiger des actions de la part du gouvernement du Québec pour sécuriser et d’améliorer le chemin du Richelieu à Saint-Basile-le-Grand.

Pierre Ouellette s’implique pour la sécurité dans sa ville depuis des années. « Dès le début, en petit groupe citoyens, on s’est fait des réunions secrètes au Benny pour parler des enjeux que l’on vivait. C’est comme ça que l’on a construit une structure amicale, sans budget, pour faire bouger les choses », se rappelle M. Ouellette, porte-parole du Groupe des citoyens du chemin du Richelieu. 

Première action

Grâce à ses contacts développés dans de nombreuses organisations municipales, ce maître électricien a fait avancer le dossier dans le respect. Le 29 mars 2024, il organisait une marche pacifique . « On a volé le parc Prudent-Robert » se remémore-t-il, concernant cet événement où 80 citoyens se sont impliqués. « Ç’a permis à tout le monde de mettre le pied dans la craque. De regarder le Richelieu et d’admirer le paysage », explique l’organisateur. Yves Lessard, et le conseiller du district 3, Denis Vézina, s’étaient rendus sur les lieux en soutien. 

À la fin de cette marche, M. Lessard a interpellé l’organisateur : « On peut-tu faire équipe ensemble? », relate le citoyen. Ce moment a été marquant pour Pierre Ouellette, car il a représenté le point de départ d’une collaboration étroite entre la Ville et ce regroupement de riverains.

Collaboration étroite

« À partir de là, on a eu des dizaines de rencontres avec la direction générale. Je suis le premier et le seul citoyen à entrer dans la mairie un soir, à asseoir ensemble tout ce monde-là pour discuter de l’idée d’un citoyen », confie-t-il à propos des acteurs clés qui ont participé à l’élaboration des demandes répétées au ministère des Transports et de la Mobilité durable. Pierre Ouellette a aussi réclamé que la police soit présente lors de ces rencontres.

« Chaque jour, des familles, des enfants et des adultes empruntent une route qui s’effrite et met leur sécurité à risque. Cette route, sans accotement, sans trottoir et où la piste cyclable est inexistante, est un réel danger, d’autant plus que des enfants résident dans le secteur », mentionne le porte-parole.

Pour se rendre à sa case postale, il doit porter une veste de visibilité et un bâton pour faire respecter une distance sécuritaire entre lui et les automobilistes.

Parmi ses voisins, certains souhaitent déménager pour retrouver une quiétude d’esprit. « C’est un stress constant et anormal que les citoyens vivent », de conclure M. Ouellette.